BATAILLE DE LA PRODUCTION ET DE L'EMPLOI (LA)
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- Sous-titreSÉRIE "TRIBUNE LIBRE"
- Réalisateur.ice.sJean-Marie CARZOU
- Année(s)1982 précisément
- Durée00:16:00
- ColorationCouleur
- FormatUmatic
- SonSonore
Tribune libre du 7 octobre 1982.
Avec Jean-Claude Gayssot et Philippe Herzog.
Jack Dion, journaliste de L'Humanité dimanche, interroge Jean-Claude Gayssot - responsable de l'activité des entreprises - et Philippe Herzog - responsable des questions économiques - sur la façon dont les communistes entendent relancer production et croissance industrielle.
Si les entreprises ont été durablement malmenées sous les différents mandats de droite, la situation peut se redresser grâce aux travailleurs, soutenus par les récentes mesures de décentralisation et de nationalisation.
Il s'agit d'abord de privilégier le marché intérieur, longtemps négligé, alors que la recherche de profits à l'exportation est restée couteuse et incertaine.
La crise économique qui touche l'Europe décourage la recherche de marchés étrangers.
L'exemple automobile est développé : la relocalisation de la fabrication de nombreuses pièces créeraient de l'emploi en France. Il ne s'agit pas là de protectionnisme, mais d'établir des coopérations plus équitables.
Enfin, le pouvoir d'achat doit être augmenté, et en parallèle, la qualification des travailleurs, aussi le parti communiste met-il les articulations de l'école et de l'emploi, et à la formation permanente au coeur de sa réflexion.
En 1981, quatre communistes participent au gouvernement Mauroy : Charles Fiterman (Ministre des transports), Anicet Le Pors (Ministre délégué à la fonction publique et à l'administration), Jack Ralite (Ministre de la santé), et Marcel Rigout (Ministre de la Formation professionnelle). André Lajoinie et président du Groupe communiste à l'Assemblée.
En plus de la récession économique générale des années 80, une crise de longue durée frappe l'industrie sidérurgique française depuis 1975. Philippe Herzog cite ici les Acieries de Pompey, qui fermeront définitivement en 1986. Depuis le choc pétrolier de 1979, le chômage ne cesse d'augmenter. Mais les bénéfices d'une action gouvernementale d'inspiration keynésienne en faveur de l'emploi et de la relance tardent à se faire sentir dans un contexte international marqué à la fois par la rigueur et l'avancée du libéralisme. Les entreprises n'investissent plus, mais spéculent et/ou délocalisent.
Les positions communistes énoncées ici divergent très franchement des politiques en vigueur ailleurs, où le blocage des salaires et les plans d'austérité se multiplient. A contre-courant, Jean-Claude Gayssot et Philippe Herzog plaident pour une relocalisation de la production, le maintien des salaires, et la formation continue.
A la différence des autres formats télévisés dédiés à l'expression publique des partis politiques sur les chaînes de la télévision publique, l'émission Tribune libre avait étendu cette case de programmation aux différentes « familles de pensées » représentées en France.
Chaque parti ou famille de pensée disposait de moyens et d'un budget attribués par l'État pour la préparation de l'émission dont la réalisation lui appartenait en propre. Elle durait en moyenne un quart d'heure et était diffusée à une heure de grande écoute.
Descripteurs : Crise économique, Sidérurgie, Protectionnisme
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
Avec Jean-Claude Gayssot et Philippe Herzog.
Jack Dion, journaliste de L'Humanité dimanche, interroge Jean-Claude Gayssot - responsable de l'activité des entreprises - et Philippe Herzog - responsable des questions économiques - sur la façon dont les communistes entendent relancer production et croissance industrielle.
Si les entreprises ont été durablement malmenées sous les différents mandats de droite, la situation peut se redresser grâce aux travailleurs, soutenus par les récentes mesures de décentralisation et de nationalisation.
Il s'agit d'abord de privilégier le marché intérieur, longtemps négligé, alors que la recherche de profits à l'exportation est restée couteuse et incertaine.
La crise économique qui touche l'Europe décourage la recherche de marchés étrangers.
L'exemple automobile est développé : la relocalisation de la fabrication de nombreuses pièces créeraient de l'emploi en France. Il ne s'agit pas là de protectionnisme, mais d'établir des coopérations plus équitables.
Enfin, le pouvoir d'achat doit être augmenté, et en parallèle, la qualification des travailleurs, aussi le parti communiste met-il les articulations de l'école et de l'emploi, et à la formation permanente au coeur de sa réflexion.
En 1981, quatre communistes participent au gouvernement Mauroy : Charles Fiterman (Ministre des transports), Anicet Le Pors (Ministre délégué à la fonction publique et à l'administration), Jack Ralite (Ministre de la santé), et Marcel Rigout (Ministre de la Formation professionnelle). André Lajoinie et président du Groupe communiste à l'Assemblée.
En plus de la récession économique générale des années 80, une crise de longue durée frappe l'industrie sidérurgique française depuis 1975. Philippe Herzog cite ici les Acieries de Pompey, qui fermeront définitivement en 1986. Depuis le choc pétrolier de 1979, le chômage ne cesse d'augmenter. Mais les bénéfices d'une action gouvernementale d'inspiration keynésienne en faveur de l'emploi et de la relance tardent à se faire sentir dans un contexte international marqué à la fois par la rigueur et l'avancée du libéralisme. Les entreprises n'investissent plus, mais spéculent et/ou délocalisent.
Les positions communistes énoncées ici divergent très franchement des politiques en vigueur ailleurs, où le blocage des salaires et les plans d'austérité se multiplient. A contre-courant, Jean-Claude Gayssot et Philippe Herzog plaident pour une relocalisation de la production, le maintien des salaires, et la formation continue.
A la différence des autres formats télévisés dédiés à l'expression publique des partis politiques sur les chaînes de la télévision publique, l'émission Tribune libre avait étendu cette case de programmation aux différentes « familles de pensées » représentées en France.
Chaque parti ou famille de pensée disposait de moyens et d'un budget attribués par l'État pour la préparation de l'émission dont la réalisation lui appartenait en propre. Elle durait en moyenne un quart d'heure et était diffusée à une heure de grande écoute.
Descripteurs : Crise économique, Sidérurgie, Protectionnisme
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
Sur le titre d'un article de L'Humanité, la voix off de Jack Dion, journaliste de L'Humanité dimanche, rappelle l'actuelle bataille des communistes pour la production et l'emploi, fil rouge du livre de Philippe Herzog : "L'économie à bras le corps".
En plateau, Jack Dion reçoit Philippe Herzog et Jean-Claude Gayssot, responsable de l'activité des entreprises et les interroge sur les actions de développement de l'activité nationale. Pour Jean-Claude Gayssot, le potentiel français est important mais de graves coups ont été portés par la droite aux entreprises. Pour Philippe Herzog, responsable des questions économiques, la situation est préoccupante mais la gauche est au pouvoir, avec les travailleurs, elle peut parvenir au redressement industriel. Jean-Claude Gayssot fait appel à toutes les catégories de travailleurs (tous secteurs, actifs et retraités), et encourage au débat. Les atouts : décentralisation, nationalisation, droits des travailleurs.
Jack Dion oppose aux arguments des deux hommes la crise économique et les logiques de rigueur qui prédominent. Philippe Herzog refuse le fatalisme et l'alignement. Il encourage la reconquête du marché intérieur, trop longtemps abandonné au profit de l'extérieur. Il développe l'exemple automobile et des rachats couteux de réseaux ou filiales à l'étranger. La crise à l'étranger limite également l'exportation.
Brève illustration sur banc-titre photos de l'exemple automobile avec la production d'une 4L Renault. 42 pièces, dont les plus communes, sont achetées dans 9 pays étrangers.
Jack Dion pose la question d'un protectionnisme honteux : veulent-ils fermer les frontières ? Jean-Claude Gayssot nuance : il s'agit de "gagner du terrain", fabriquer une partie des produits en France. Il faut développer des coopérations mieux équilibrées, sur l'exemple d'Airbus.
Philippe Gayssot revient sur la situation préoccupante de la sidérurgie, au travers du cas des Aciéries de Pompey, fleuron de l'économie nationale aujourd'hui menacée de casse au 2/3. Il faut écouter les propositions syndicales. Les moyens financiers restent importants, mais les profits ne sont utilisés que pour moitié. Il faut réduire les gaspillages, empêcher l'exportation des capitaux, investir les profits dans le travail, se servir du crédit nationalisé pour développer des activités compétitives.
Pour Philippe Gayssot, le pouvoir d'achat ne doit pas être réduit, cela augmenterait le chômage et limiterait la consommation. Il faut associer le progrès du pouvoir d'achat avec celui de la qualification. Le parti communiste va organiser des Assises sur la liaison de l'école et de la vie, et réfléchit sur la transformation de la formation professionnelle.