AU SERVICE DE LA PAIX
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- Sous-titre50 ANS D'HISTOIRE
- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1949 précisément
- Lieu(x)Oradour-sur-Glane (87)
- Durée00:23:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonSonore
Présentation de la politique du Parti communiste des lendemains de la guerre jusqu'à 1949. Ce film est réalisé à l'occasion des élections cantonales des 20 et 27 mars 1949.
Le P.C.F. est montré comme la seule force française à lutter pour son pays et à résister à l'impérialisme américain (assimilé au fascisme, au nazisme et à la guerre). Après des images de tirs et de bombardements, de ruines, de la libération de Berlin par les soldats soviétiques (drapeau rouge sur le Reichstag) et de prisonniers sortant des camps de la mort, Au Service de la paix montre d'abord l'action de tous les ministres communistes mettant leur ardeur au service de la Reconstruction (de 1945 à 1947) puis la lutte du P.C.F. contre le Pacte atlantique et contre les gouvernements de « démission nationale ». L'action du P.C.F. au lendemain de la guerre est mis en exergue via un extrait des "Lendemains qui chantent" (4min). Les grèves de 1947 et 1948 sont également illustrées par un long extrait (6min) de "Journées de Printemps 1948" et par un passage de "La Grande Lutte des mineurs". La dernière partie du film illustre abondamment les menaces que font peser sur la paix les menées américaines et la politique de réarmement allemand (images de bombardements et de destruction, de défilés nazis et des ruines d'Oradour...). Face à ces menaces de mort se dresse le peuple de France (moissonneurs et trieuses de charbon....) et le P.C.F. La dernière image montre le drapeau tricolore ; son : La Marseillaise ; voix off : « Votez pour les listes d'Union Républicaine et Résistante présentées par le Parti Communiste ».
Autant film de collage que de montage - tant certains extraits semblent mis simplement bout à bout au risque du reste de certaines incohérences - Au service de la Paix, paraît vouloir alerter, terroriser et mobiliser l'opinion. Ce film fut interdit par la censure.
Lieux et monuments : Berlin (Reichstag), Paris, paysages de la France au travail (vendanges, moissons, tracteur, chevalets, marché, usines de métallurgie et de textile...).
Personnalités : Maurice Thorez, Jacques Duclos, André Marty, Charles Tillon, Ambroise Croizat, Marcel Paul, François Billoux, Laurent Casanova, Marius Patinaud, René Artaud, Waldech Rochet, Philippe Pétain, Charles De Gaulle, Léon Blum, Harry Truman, Georges Marschall, James F. Byrnes, Paul Ramadier, Paul Reynaud, René Mayer, Robert Schuman.
Extraits de films : Les Lendemains qui chantent, Journées de Printemps 1948, La Grande Lutte des mineurs, La Révolte des gueux, Jeux interdits, Le Temps des Cerises.
Lieux de consultation: Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images.
Le P.C.F. est montré comme la seule force française à lutter pour son pays et à résister à l'impérialisme américain (assimilé au fascisme, au nazisme et à la guerre). Après des images de tirs et de bombardements, de ruines, de la libération de Berlin par les soldats soviétiques (drapeau rouge sur le Reichstag) et de prisonniers sortant des camps de la mort, Au Service de la paix montre d'abord l'action de tous les ministres communistes mettant leur ardeur au service de la Reconstruction (de 1945 à 1947) puis la lutte du P.C.F. contre le Pacte atlantique et contre les gouvernements de « démission nationale ». L'action du P.C.F. au lendemain de la guerre est mis en exergue via un extrait des "Lendemains qui chantent" (4min). Les grèves de 1947 et 1948 sont également illustrées par un long extrait (6min) de "Journées de Printemps 1948" et par un passage de "La Grande Lutte des mineurs". La dernière partie du film illustre abondamment les menaces que font peser sur la paix les menées américaines et la politique de réarmement allemand (images de bombardements et de destruction, de défilés nazis et des ruines d'Oradour...). Face à ces menaces de mort se dresse le peuple de France (moissonneurs et trieuses de charbon....) et le P.C.F. La dernière image montre le drapeau tricolore ; son : La Marseillaise ; voix off : « Votez pour les listes d'Union Républicaine et Résistante présentées par le Parti Communiste ».
Autant film de collage que de montage - tant certains extraits semblent mis simplement bout à bout au risque du reste de certaines incohérences - Au service de la Paix, paraît vouloir alerter, terroriser et mobiliser l'opinion. Ce film fut interdit par la censure.
Lieux et monuments : Berlin (Reichstag), Paris, paysages de la France au travail (vendanges, moissons, tracteur, chevalets, marché, usines de métallurgie et de textile...).
Personnalités : Maurice Thorez, Jacques Duclos, André Marty, Charles Tillon, Ambroise Croizat, Marcel Paul, François Billoux, Laurent Casanova, Marius Patinaud, René Artaud, Waldech Rochet, Philippe Pétain, Charles De Gaulle, Léon Blum, Harry Truman, Georges Marschall, James F. Byrnes, Paul Ramadier, Paul Reynaud, René Mayer, Robert Schuman.
Extraits de films : Les Lendemains qui chantent, Journées de Printemps 1948, La Grande Lutte des mineurs, La Révolte des gueux, Jeux interdits, Le Temps des Cerises.
Lieux de consultation: Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images.
1. Guerre et reconstruction :
Titre et générique.
Titre et générique.
Carton "Montage de documents cinématographiques, attestant la continuité et la permanence d'une politique française pour le pain, la liberté, l'indépendance nationale, et la paix", sur fond musical.
Archives : tirs nocturnes de D.C.A. et plans de combats dans les rues Berlin, aux abords du Reichstag et de la porte de Brandebourg. La voix off, commente les images "mai 1945, les troupes soviétiques s'emparent de Berlin".
Arrestation d'un soldat allemand sorti d'un égout puis séquence d'installation par les troupes russes, du drapeau rouge au sommet du reichstag. Le commentaire off, déclare :"le fascisme vaincu".
Plan rapproché sur un groupe de déporté en tenue rayée, derrière des barbelés. En off "les rescapés des camps de la mort dont deux millions de prisonniers vont revoir leur patrie". Un groupe d'hommes prend d'assaut une voiture lors de l'ouverture des portes d'un camp. L'un des hommes tourne le dos et montre à la caméra l'inscription peinte sur sa pelisse "KG". L'insigne est filmé en gros plan.
Évocation des premières élections d'après-guerre en France. La voix off, indique que "5 millions de voix se portent sur les listes d'union résistante et républicaine". Sur le fronton d'un édifice, on peut lire "Liberté, Égalité, Fraternité". Un groupe de femmes lit un panneau électoral suivi du plan rapproché de Jeannette Vermeersch en train de voter.
Sur fond de plans de soldats au combat, le commentaire note : "la France fait confiance aux communistes parce qu'ils se sont battus parce qu'ils ont été sur le sol national l'âme de la résistance intérieure. La France fait confiance aux communistes parce que le sacrifice de 75 000 d'entre eux a fait de leur parti le meilleur artisan de la libération. La victoire pour laquelle, ils ont versé tant de sang restaure la république trahie en 1939 par les traîtres de Munich. Le commentaire est illustré par des images de sabotage d'un pont puis des combats de la libération de Paris.
Gros plan sur la place de la Bastille et le génie suivi de plans de la flotte de Toulon détruite et d'un port désert. Parallèlement aux plans de femmes faisant la queue devant un magasin, des allemands consomment goulûment des tartines de pain (extraits : Les lendemains qui chantent". Le commentaire met l'accent sur la reconstruction du pays, "il fallait remettre en marche les usines". Le propos est illustré par des plans de camions, trains, d'une raffinerie, d'une usine fumante.
2. Ministres communistes
Panorama sur des dirigeants et ministres communistes qui du balcon du siège du comité central du Parti communiste (44 rue Le Peletier) / aujourd'hui - place Kossutch - saluent un rassemblement. On reconnaît André Marty, Marcel Paul, Jacques Duclos, Marcel Cachin, Maurice Thorez (extrait du film "Les Lendemains qui chantent").
Panorama sur des dirigeants et ministres communistes qui du balcon du siège du comité central du Parti communiste (44 rue Le Peletier) / aujourd'hui - place Kossutch - saluent un rassemblement. On reconnaît André Marty, Marcel Paul, Jacques Duclos, Marcel Cachin, Maurice Thorez (extrait du film "Les Lendemains qui chantent").
Banc-titre de la liste des ministres communistes. "En novembre 1945, ils étaient cinq - Maurice Thorez, Charles Tillon, François Billoux, Ambroise Croizat- dit le commentaire, puis huit en janvier 1946 - Laurent Casanova, Auguste Lecoeur, Marius Patinaud - et 10 en juin - René Artaud, Georges Gosnat.
L'action de Charles Tillon "usines d'armement, camions et objets de la vie quotidienne (landaus et casseroles) est rapidement évoquée. La voix off énumère ensuite, les mesures prises par le ministre du travail, Ambroise Croizat : " il augmente de 130 % la retraite des vieux. Plan rapproché sur le ministre embrassant une vieille femme en chapeau. Il rétablit la semaine de 40 heures, instaure trois semaines de congés payés pour les jeunes". Plans de jeunes campeurs puis visite par le ministre du centre de formation des métallurgistes de la région parisienne, Bernard Jugault.
Alors qu'une femme sort d'une maison, son enfant dans les bras la voix off annonce "que les prestations familiales ont doublé, l'allocation prénatale, la prime de naissance pour les familles nombreuses instaurées, la prime d'allaitement doublée". Gros plan sur René Artaud. Le ministre de la Santé publique "lutte contre la tuberculose et créé la direction de l'enfance dont la première tâche est de régler la question du lait". Plans de bébés lors d'une séance d'ultra violet puis douches.
Gros plan de Laurent Casanova, ministre des anciens combattant "Il rend leurs droits aux victimes civiles et distribue 62 521 tonnes de vêtements et de mobilier pour rapatrier les sinistrés ". Lors d'une manifestation, nombreux gros plan sur les visages émaciés, tristes d'anciens prisonniers et déportés. Certains sont en tenue.
Gros plan sur François Billoux chargé de la reconstruction. "Il accélère le déblaiement des ruines (...) prépare la loi sur les dommages de guerre. Plan sur des travailleurs du bâtiment reconstruisant des maisons, un pont.
Gros plan sur Marcel Paul. Le commentaire le présente comme "héros de Buchenwald". "Secondé par Auguste Lecoeur, il supprime les comités d'organisation de Vichy. Il nationalise les trusts du gaz et de l'électricité". Plans illustratifs.
Plan d'ensemble des colonnes de l'Assemblée nationale, en surimpression : " juin 1946. 149 élus communistes". La voix off, affirme "qu'à l'Assemblée constituante, les députés communistes sont les défenseurs le plus ardents des revendications populaires". Banc-titre d'une photo de Waldeck Rochet (jeune), député de la Seine " qui fait entendre la voix des paysans et des travailleurs agricoles". Succession de plans d'activités agricoles et paysages de campagne.
Gros plan sur Jacques Duclos, président du groupe de parlementaires communistes et vice-président de la constituante encadré d'une animation faisant apparaître les mesures qui lui sont attribuées. La voix off dresse du dirigeant un portrait élogieux "Renouvelant les grandes traditions parlementaires (...) il n'a de cesse que ne soient votées les lois essentielles". Les images illustrent les mesures énoncées : statut du métayage et du fermage, loi sur la propriété commerciale. Le commentaire poursuit son portrait élogieux sur un gros plan de profil, du député "il a su par la sagesse des concessions et la fermeté des principes rendre possible le vote par l'immense majorité de l'assemblée de la constitution de la France". Plan d'ensemble de l'hémicycle et banc-titre de l'Humanité annonçant l'adoption de la nouvelle constitution. Le commentaire note :" la réaction s'y oppose. Elle veut maintenir le provisoire". Banc-titre du journal "L'Étoile du soir" à sa Une : Faut-il approuver la constitution ? Franchement non, répond le Général De Gaulle. Plan d'ensemble de la chambre des députés vide.
Le commentaire dénonce "les hommes de Vichy, les collaborateurs, les hommes de Munich, les hommes de la défaite". Propos illustrés par des plans du Maréchal Pétain. Gros plan sur Edouard Daladier et sur Paul Reynaud.
" Et voici, l'homme le plus aimé des travailleurs". La voix off, annonce ainsi Maurice Thorez "Le plus redouté des trusts. Maurice Thorez, vice-président du conseil. Sa présence au gouvernement est le gage le plus sûr de la participation du peuple aux affaires du pays". Le voix off, lui attribue le statut des fonctionnaires.
Sur des plans d'ouvriers et paysans au travail, le commentaire annonce que la France sera sous peu prospère grâce "à l'impulsion des ministres communistes et au travail du peuple".
3. Américanisation et gréve :
La voix off, sur des images "d'affairistes" affirme "qu'à Washington, on est inquiet". La crise couve. "Les banquiers ont besoin de la guerre. Comme Hitler - idée illustrée par une parade militaire nazie - puis le banc-titre de la carte de l'URSS, bord cadre : un morceau de tentacule.
La voix off, sur des images "d'affairistes" affirme "qu'à Washington, on est inquiet". La crise couve. "Les banquiers ont besoin de la guerre. Comme Hitler - idée illustrée par une parade militaire nazie - puis le banc-titre de la carte de l'URSS, bord cadre : un morceau de tentacule.
Une boucharde (petit rouleau compresseur) sur laquelle est inscrit le mot " trusts " écrase une carte d'Europe. "Pour préparer cette guerre" dit la voix off, les hommes d'affaires américains veulent "acheter les journaux, les consciences, ils veulent s'installer dans nos usines (...) nous transformer en colonie américaine. Mais les communistes défendent l'indépendance. Il faut les exclure du gouvernement français". Vue arienne de Paris puis d'un cimetière militaire.
Le commentaire énonce au passage de leur portrait : Truman, Marshall, Ramadier (avec le petit bouc), Paul Reynaud, René Mayer, Robert Schuman, Léon Blum, De Gaulle, André Malraux "Tous sont d'accord. Ils n'attendaient que l'ordre de Washington". Harriman signe le plan Marshall (non à vérifier ?).
Daladier ratifie un document (la présence d'Allemands fait penser à la signature des accords de Munich, en novembre 1938). Le plan Marshall est fustigé "Sans lui, il n'aurait pas été possible de maintenir les communistes hors du gouvernement". Gros plan sur Georges Bidaud. (il a succédé à Jean Moulin). Paul Ramadier (cheveux blancs) avec (personne à identifier ?). Maurice Shumann.
Outre la menace pesant sur le cinéma. Plan sur Blum et Byrnes se serrant la main, le commentaire énumère les problèmes créés par l'alignement sur les États-unis : hausse du prix. Sur des images de gens faisant leurs courses la voix off note "le budget familial devient pour tous un terrible problème". Une main change le prix des poireaux inscrit sur une ardoise. Dans la vitrine d'une crémerie, le lait s'affiche à 56 F la boîte. "On veut faire supporter à la classe laborieuse les frais de la dernière guerre".
Plans d'une manifestation devant l'hôtel de Ville de Paris, réprimée par la police. Vue sur le siège de la C.G.T - rue La Fayette - avec plan fixe sur l'entrée et l'emblème.
"Sentant leurs meilleurs efforts sabotés, leurs espoirs piétinés (...) par les exploiteurs que soutiennent les dirigeants vendus à l'étranger, les ouvriers se voient acculés à la grève". Piquet de grève et plan d'ensemble d'une mine.
Plans d'une manifestation de femmes à Valenciennes réprimée par des chars.
Entrée de l'usine Renault, l'usine de Billancourt est déserte. Plans sur une chaîne de montage carrosserie et sur des Juva 4.
Plongée dans le brouillard et sous la neige, la gare de La Chapelle est également déserte. Piquet de grève. Distribution de soupe aux grévistes et à leurs enfants , "l'entraide est indispensable" dit le commentaire.
Tension. Plan de militaires faisant les cent pas, . Gros plan sur des rangées de fusils. Jules Moch souriant accompagne la voix off qui déclare "Il décide d'employer la force comme le chien quand il a peur". Défilé de gardes mobile puis assaut contre l'entreprise SATAM. Les policiers portent des masques à gaz. Arrestations de grévistes puis banc-titre d'un document de police : " Commissariat de Bruay, 1/2 brigade - peut tirer - sommation. Partir avec cent hommes à Condé sous Bérault , 50 gendarmes - blindés - 100 CRS. "quelle honte, s'exclame le commentaire, pour un gouvernement qui se dit français !".
Gros plan sur Léon Jouhaux. Le commentaire dénonce un complot "des rails sont déboulonnés et l'on tente d'en rejeter la responsabilité sur les grévistes" mais " l'attitude ouvrière reste égale à elle même". Gros plan sur les visages "dignes" de manifestants de la S.K.F. à Ivry.
Sur plans de manifestations, le commentaire note : "cependant le gouvernement est obligé d'accorder un rajustement des salaires et la promesse d'équilibrer les salaires et les prix". Robert Shuman, premier ministre - au premier plan - descend les marches de l'Élysée".
Animations : des piles de pièces de monnaie se transforment en colonnes du palais-Bourbon qui à leurs tours, prennent la forme d'un monstre aux dents longues. Nouvelle mise en scène de l'ardoise : le prix des poireaux passe de 50 à 72 F, le lait de 56 à 72 F. Le commentaire déplore le sort "des pauvres vieux qui ne pourront se chauffer cet hiver. Plans sur personnes âgées sciant du bois, d'enfants convoitant des gâteaux à la vitrine d'une pâtisserie. Banc-titre : Affiche annonçant la fermeture d'un magasin le 6 janvier à l'occasion d'une manifestation de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises contre les mesures fiscales du plan Meyer. Un commerçant baisse le rideau de fer de son magasin.
Manifestation parisienne "de ceux du cinéma pour défendre leur industrie" réprimée "à coup de matraques suivant les meilleures méthodes américaines..." dit le commentaire.
4. Plan Marshall et élections
Rassemblement paysan dans un village puis Bancs-titres : On n'embauche pas. "Premier résultat du plan Marshall " note la voix off. Sur fond d'images de manifestations ouvrières, le commentaire explique que "le gouvernement veut stopper notre industrie aéronautique ". Plan rapproché d'une banderole : "Confédération syndicale SNAC Billancourt". Gros plan d'un panneau "Des moteurs français". Gros plan d'un avion miniature portant le slogan "Des avions français", autre banderole : "Section syndicale Snecma. Kellermann".
Rassemblement paysan dans un village puis Bancs-titres : On n'embauche pas. "Premier résultat du plan Marshall " note la voix off. Sur fond d'images de manifestations ouvrières, le commentaire explique que "le gouvernement veut stopper notre industrie aéronautique ". Plan rapproché d'une banderole : "Confédération syndicale SNAC Billancourt". Gros plan d'un panneau "Des moteurs français". Gros plan d'un avion miniature portant le slogan "Des avions français", autre banderole : "Section syndicale Snecma. Kellermann".
"On cherche à leur enlever leur pain, leur métier, leur usine (....) Ils ne laisseront pas livrer l'industrie aéronautique aux trusts américains". Le propos est illustré par le plan d'ensemble de la foule participant à un meeting.
Georges Bidaut (?) signe "des accords qui engagent le patrimoine et l'indépendance de notre pays". Il s'apprête à parafer un document. Banc titre photo Pierre Sémard.
Reprise d'une séquence de "La Grande lutte des mineurs" de Louis Daquin (Firminy, les manifestants dévalent un talus).
Les plans de changements du prix des poireaux, du lait et de la viande vus précédemment dans le film, sont réutilisés pour décrire la dégradation de situation des ouvriers et paysans.
(À noter : l'erreur de montage, par rapport aux plans antérieurs, les prix baissent).
"Le gouvernement souscrit à la renaissance de l'Industrie allemande". Plans d'activités sidérurgiques accompagnés par le commentaire "notre minerais de fer part là-bas, la Ruhr est rendue au potentat nazi". Plans de Hitler et Goering. Plan dans le wagon Rethondes. La voix off dénonce "les 500 milliards par an pour la guerre. Le budget saute, depuis le départ des ministres communistes". Plan d'ensemble et gros plan de chars et canons, d'immenses stocks de bombes tandis que "les jeunes français meurent pour la banque d'Indochine, pour les milliardaires américains".
Gros plan d'un fut de canon montant vers le ciel "500 milliards par an pour la guerre et déjà un état-major étranger à Fontainebleau".
Banc-titre : affiche "Mobilisation générale". Un groupe lit l'avis affiché sur un panneau. "Les hommes qui soutiennent cette politique de Blum à De Gaulle n'ont qu'une pensée : préparer la guerre". "Le gouvernement va signer le Pacte Atlantique". Un train de mobilisés quitte une gare. Les femmes et les enfants pleurent.
"Souvenez-vous" clame la voix off sur fond d'images de bombardements, d'exode, de violents combats, d'un enfant blessé hurlant et d'un hôpital de fortune.
Plans d'Oradour-sur-Glane dévasté sur fond musical.
Plan rapproché. Le discours de Maurice Thorez à la tribune du 10ème Congrès du PCF est relayé par la voix off "Le peuple de France ne fera pas, ne fera jamais la guerre à l'Union Soviétique".
Série de gros plans sur des visages accompagnant le commentaire "et vous, les ouvriers, les paysans, les artisans, les commerçants, les intellectuels, les femmes, les vieillards, les enfants. Français, françaises, vous ne voulez pas la guerre, vous voulez la paix. Vous êtes d'accord avec les hommes de la paix. Vous êtes d'accord avec Maurice Thorez, avec Jacques Duclos, André Marty, Léon Mauvais, Marcel Cachin - tous filmés en gros plan -, vous voterez pour le bonheur, la liberté et l'indépendance. Vous voterez pour les candidats de l'Union Républicaine et Résistante présentés par le Parti Communiste français. Vous voterez pour les candidats de l'indépendance nationale, du peuple et de la liberté. Vous voterez pour les candidats de la paix.
Le commentaire est illustré par un plan d'ensemble d'un rassemblement place de l'Opéra à Paris. Surimpression : drapeau tricolore qui peu à peu recouvre la foule et s'impose en gros plan, place de la Concorde.
Carton : Votez pour les listes d'Union Républicaine et Résistante présentées par le Parti Communiste, accompagné d'un court extrait de la Marseillaise. De nombreuses images de cette séquences sont extraites du film "Les Lendemains qui chantent".