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Catalogue
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AU SERVICE DE LA FRANCE ET DE LA RÉPUBLIQUE

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Extraits du onzième congrès du P.C.F. à Strasbourg, du 25 au 28 juin 1947. Après une rapide présentation de la cité Alsacienne, des vues de l'arrivée des congressistes et des plans sur les portraits des membres du comité central tués pendant la guerre (Gabriel Péri, Rébière, Catelas, Cadras, Georges Wodli, Pierre Semart, Ramier), le XIème congrès du P.C.F., ouvert par le maire adjoint de la ville, Keim (ancien chef des F.T.P en Alsace), débute véritablement par l'allocution de Maurice Thorez, longuement applaudi. Celui-ci s'interroge, « Les acteurs de la reconstruction vont ils devenir les victimes de la reconstruction ». Le secrétaire général du P.C.F. affirme également que le Parti communiste, bien qu'exclu du gouvernement, reste et restera un parti de gouvernement. Vis-à-vis de l'aide américaine, il déclare : « Oui, nous souhaitons l'aide de nos amis Américains, mais en préservant l'indépendance de notre pays ».
Parmi les autres interventions on relève celle d'Étienne Fajon sur la cohérence de l'Union Française (la guerre d'Indochine est qualifiée de « Guerre fratricide » et les « troubles graves de Madagascar ou le sang coule encore » sont rappelés) et celle de Laurent Casanova sur les problèmes de l'art et de la pensée (il dénonce les films américains « porteurs d'une idéologie étrangère » qui « envahissent nos salles »).
Brefs extraits d'André Marty qui s'adresse à la jeunesse française, de Jeannette Vermeersch sur « les droits et les devoirs de la femme moderne », de Waldeck Rochet sur les problèmes de la politique agricole (pour l'autosuffisance alimentaire), de Jacques Duclos sur la situation intérieur de la France (il tend la main aux « camarades socialistes » ), de Georges Maranne sur l'action municipale et de Léon Mauvais qui lit le manifeste du congrès.
Après l'élection du Comité Central, Maurice Thorez, pugnace, prononce le discours de clôture. Il appelle à l'union avec les socialistes pour sauver la France et la République, à soutenir le programme d'action gouvernemental du P.C.F., et exhorte à étendre son organisation. « Au travail ! Français et communistes pour faire payer les riches ! ». Un vrai militant communiste est « un militant de la France ». La Marseillaise, est entonnée par tout le congrès. Les dernières images montrent : Victoire de Rude, plis du drapeau français. Dans la salle du congrès un portrait de Maurice Thorez fait face à un portrait de Jean Jaurès. (Le premier se situe au dessus de la tribune, face aux congressistes). Deux séquences hors séance : vues sur les livres, les disques et les panneaux exposés lors du congrès, la cuisine qui ravitaille les congressistes, et bref épisode où l'on voit les congressistes assister à une étape du tour de France (victoire de Jean Robic). Au sein de l'exposition, plans sur deux citations : « Camarades ! ne pensez vous pas que le film est aussi une arme » ; « de tous les arts, le plus important c'est le cinéma. Lénine ».

Au service de la France et de la République se situe à moment charnière de l'histoire du P.C.F. ; si la lutte contre l'hégémonisme américain se dessine nettement (en particulier dans le discours de Laurent Casanova), Maurice Thorez paraît vouloir refuser les ruptures que suscite une guerre froide, alors naissante.

Générique: En surimpression sur une cigogne dans son nid sur une cheminée « Le parti communiste Français présente »...
Voix off (?): Annie Besse (Annie Kriegel)
Lieux et monuments : Strasbourg (cathédrale, place Kléber, parc des Expositions, salle du Wacken, le port, 11 rue Sellénick - siège de la Gestapo).
Personnalités : Raymond Guyot, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Dolorès Ibarurri, Maurice Thorez, Annie Besse (Kriegel), Jeannette Vermeersch, Georges Cogniot, André Marty, Marcel Cachin, Larbi Bouhali (Parti Communiste Algérien), Gaston Monmousseau, Eugène Hénaff, Etienne Fajon, Raoul Calas, Laurent Casanova, Léo Figuères, Waldeck Rochet, Jacques Duclos, Georges Marranne, Léon Mauvais, Paul Eluard, Louis Daquin, Jean Robic, Julien Lahaut (Secrétaire général du PC belge)...
Événements cités : Éviction des ministres communistes, guerre d'Indochine, Madagascar.

Extrait du discours de Maurice Thorez
"L'unité, encore l'unité, voilà notre loi à nous communistes. Nous avons l'espoir d'être entendus. L'unité s'est réalisée dans l'action revendicative, chez les cheminots et dans les services publics, chez les employés de banque et dans les usines métallurgiques. L'unité s'est réalisée dans l'action pour la Défense de la République, contre les factieux du R.P.F. Les comités de la Libération reprennent une vie nouvelle. Des comités de vigilance ont été constitués dans les localités et dans les usines. L'unité qui est la condition du salut doit se faire. L'unité se fera, ce sera la tâche des communistes après le XI° Congrès de notre Parti."

Extrait du discours d'Étienne Fajon
"Une guerre fratricide ravage l'Indochine, elle engloutit des milliers de vies précieuses de jeunes français et de vietnamiens. Plus récemment, des troubles graves, sur l'origine desquels la lumière n'est pas faite, ont éclaté à Madagascar où le sang continue à couler. Cette politique, nous pensons et nous disons qu'elle est contraire à l'intérêt de la France autant qu'à la Constitution. Elle alimente en effet l'action de ceux qui visent à désagréger l'Union française, puisque cette politique pouvait laisser croire aux peuples d'Outre-mer qu'ils font les frais d'une immense duperie et, qu'au changement qui est intervenu dans les mots, ne correspond aucun changement dans les choses. Le résultat le plus clair, c'est l'affaiblissement de la confiance envers la France. Ce résultat est d'autant plus grave que les divers territoires de l'Union Française sont, aujourd'hui, l'objet de convoitises étrangères évidentes. En bref, nous croyons que l'heure est venue pour le peuple de France et pour les peuples d'Outre-mer de déjouer les plans de leurs ennemis communs, de s'unir dans la confiance mutuelle, dans la liberté, la fraternité pour la sauvegarde de leurs intérêts, pour le progrès de la démocratie et pour la grandeur de l'Union Française."

Extrait du discours de Laurent Casanova
"A ceux qui s'interrogent sur les fondements possibles de la liberté de l'homme, l'ouvrier métallurgiste répond : il n'y a jamais eu d'hommes plus libres sous le ciel que le communiste enchaîné et seul au fond de sa prison... Les films américains, porteurs d'une idéologie étrangère, envahissent nos salles. Les livres d'Américains submergent les étalages de nos libraires. Les producteurs de films et les maisons d'édition étrangères, à la faveur d'accords prétendus économiques et culturels, installent en France même leur entreprise de dégradation de notre esprit national, la morale des communistes et la morale des hommes qui défendent la vie."

Extrait du discours de Jeannette Vermeersch
"Les héroïnes sont innombrables qui ont vécu et qui sont mortes pour le peuple, pour la France. L'ouvrière est devenue un combattant conscient de la classe ouvrière, plus ardent parce que doublement opprimé. La femme française, considérée jusqu'alors comme inférieure, a donné des preuves de son civisme, de son dévouement au peuple de France. Au pays du socialisme, au pays du peuple au pouvoir, au pays de Lénine et de Staline, les femmes représentent 38% de la population active, 43% des travailleurs industriels. 38% des étudiants sont des jeunes filles. Quatre millions de femmes occupent des postes d'ingénieur. Il faut faire confiance aux femmes, aux sœurs des Danielle Casanova, des Marie Fleury, des Francine Froment, des milliers de femmes, jeunes et vieilles, qui ont prouvé qu'il fallait avoir confiance en elles, car elles ont été fidèles jusqu'à la mort à la cause du peuple et de la démocratie. Et alors, camarades, la main dans la main, hommes et femmes, jeunes et vieux, nous marcherons ensemble, nous franchirons tous les obstacles, toutes les difficultés, nous renverserons les barrières qui se dressent au fur et à mesure que nous avançons, nous atteindrons le but ; et nos enfants vivront dans une France forte, démocratique et indépendante, dans une France socialiste."

Extrait du discours de Waldeck Rochet
"Dans les circonstances présentes, quand nous abordons les problèmes de la politique agricole, je crois qu'une des questions principales, qui doit retenir notre attention, est celle de savoir si, pour nous ravitailler, nous devons tabler essentiellement sur le développement de notre production agricole ou sur l'importation. Notre choix, à nous communistes, est fait. Nous considérons qu'il faut mettre tout en œuvre pour accroître le plus rapidement possible notre production agricole de manière à couvrir nos besoins essentiels de produits alimentaires. Nous devons, dans les années à venir, parvenir à nous suffire."

Extrait du discours de Jacques Duclos
"Camarades, je veux m'adresser aux camarades socialistes en leur parlant, non seulement le langage de la raison, mais le langage du cœur. Et je leur dis : camarades, depuis la Libération, vous avez été victimes d'une politique qu'on vous a présentée comme devant servir à protéger votre Parti, on a fait appel à votre patriotisme de Parti, on vous a dit de vous méfier des communistes ; quand nous vous avons tendu la main, vous ne l'avez pas prise. Et, tandis que vous regardiez de notre côté, c'est de l'autre côté qu'on attaquait votre Parti et qu'on lui portait des coups dont vous êtes encore meurtris. Laisser les choses telles qu'elles sont, c'est contaminer votre Parti au suicide au profit de ses associés au gouvernement, c'est vous couper mortellement des masses populaires aux yeux de qui votre Parti portera la responsabilité essentielle de ce que les autres font et vous font faire. Ce n'est pas cette voie que vous suivrez, camarades socialistes, pas plus que vous ne suivrez la voie qui vous conduirait à faire de votre Parti un prisonnier, un otage de certains autres Partis. Si vous le voulez, camarades socialistes, vous pouvez jouer un rôle important pour exiger la formation d'un gouvernement démocratique dans lequel nos deux Partis travailleront ensemble, avec d'autres républicains, sur la base d'un programme concret visant à mettre en œuvre un plan de reconstruction et d'équipement de la France. Non, la France ne marchera pas à reculons."


Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
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--- Strasbourg, ville martyre ---- Le titre "Au service de la France et de la République" est incrusté sur une image montrant des cigognes dans leur nid. Vue aérienne de la capitale alsacienne, panorama sur les toits de la ville, la Cathédrale. Au sol, vue de plusieurs rues et places emblématiques de la ville : la place Kléber, des maisons à colombages, des façades sur lesquelles on voit de nombreux impacts de balles, le Rhin qui sépare de l'Allemagne. Le commentaire motive la tenue du congrès du P.C.F à Strasbourg : symbole de la lutte pour l'Indépendance française. La ville est marquée par son passé récent : ponts coupés, tanks exposés, plaques évoquant des martyrs alsaciens comme Georges Wodli, assassiné par la Gestapo.
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--- Présentation du Congrès du PCF --- Plan d'ensemble de l'extérieur du parc des expositions de Paken. Plans divers de l'intérieur de la salle et de la construction des aménagements. Des menuisiers sont au travail. Arrivée des "1200 délégués", venus de toute la France. Les délégués filmés de dos entrent dans la salle tandis que résonne l'Internationale. Au mur sont tendus des portraits des membres du comité central morts pour la France : Georges Wodli, Gabriel Péri, Pierre Semard, Jean Catelas, Félix Cadras, Pierre Rebière et Joseph Ramier. Plan d'ensemble de la salle puis à la tribune : gros plan de Marie-Claude Vaillant-Couturier, Maurice Thorez "le guide clairvoyant de la classe ouvrière française", Georges Cogniot et André Marty, Marcel Cachin, Larbi Bouhali du Parti Communiste Algérien, Gaston Monmousseau avec Eugène Henaff, Paul Eluard. Plan de profil de Louis Daquin, divers plans des délégués de l'Isère, de Vendée, de la Manche, des différents pays de l'Union Française - arabes en tenue régionale - , des Africains. Série de plans des invités étrangers : Pologne, Espagne - dont Dolorès Ibarruri.
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Première séance du congrès et plan d'ensemble de la tribune - située en balcon - Le pupitre est inséré entre deux grandes faucilles et marteaux-. Keim, Maire Adjoint de Strasbourg, préside la séance. La voix off précise qu'organisateur des F.T.P. d'Alsace, il a été torturé par la gestapo. Long plan d'ensemble de la tribune, en fond sont dessinés les portraits des dirigeants du P.C.F. Maurice Thorez est vigoureusement acclamé lors de son arrivée à la tribune. Le commentaire loue longuement le dirigeant "l'homme politique le plus qualifié pour parler au nom de la France et de la République".
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--- Discours de Maurice Thorez --- "Le Xe congrès de notre Parti communiste siégea dans l'allégresse de la victoire remportée par les peuples libres sur l'Allemagne hitlérienne. Le monde retrouvait la paix après les années cruelles de la guerre déclenchée par les agresseurs fascistes longtemps encouragés par la politique dite de non-intervention si bien que la question posée est la suivante : Irons-nous de l'avant dans le sens d'une solution démocratique aux difficultés de toutes natures qui font obstacles au relèvement de la France et aux dépens de ceux qui firent le malheur de la patrie ? Ou bien serons-nous ramenés en arrière, dans l'ornière des procédés empiriques et réactionnaires ? La classe ouvrière, le peuple travailleur, après avoir consenti les plus lourds sacrifices de sang dans le combat pour la libération ; s'être jeté avec enthousiasme dans la bataille de la production, feront-ils les frais de la reconstruction ? Voilà la question qui est posée actuellement devant notre pays. De janvier 45 à décembre 46, la production industrielle a presque triplé. En deux années, elle a été ramenée tout près des chiffres de 1938. Après l'autre guerre, il avait fallu six années pour atteindre aux mêmes résultats. Y-a t-il des témoignages plus convaincants des mérites exceptionnels, de la C.G.T, de notre parti communiste - Maurice Thorez développe longuement et chiffres à l'appui - l'évolution de la production. "Comment ne pas se demander (...) si ceux qui nous refusent le charbon de la Ruhr n'ont pas envie de limiter l'effort de notre production, de nous affaiblir économiquement, de nous réduire à merci afin de nous contraindre à entrer dans leur jeu politique mettant en cause notre indépendance nationale ?" Maurice Thorez dénonce ensuite la dégradation des conditions de vie des "masses laborieuses" et revendique l'octroi de "primes à la production et au rendement, d'autant que les profits capitalistes augmentent". "
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Panoramique de bas en haut de la salle, la voix off affirme que "le parti communiste est un parti de gouvernement et qu'aujourd'hui comme hier, il revendique ses responsabilités".
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REPRISE DU DISCOURS synchro de Maurice Thorez : "Comment peut-on affirmer sérieusement que nous communistes, nous craindrions de prendre des responsabilités ? Avons-nous par hasard l'habitude de prendre le chemin de la facilité ? Nous sommes le grand parti communiste, le parti de la classe ouvrière, le parti du peuple de France. Nous avons été formés à l'école de Lénine et de Staline. Nous ne craignons pas les difficultés (...). Applaudissements de la salle. "Nous sommes et nous demeurerons un parti de gouvernement, un parti conscient de ses responsabilités devant le pays. Nous continuerons à penser et à dire comme en août 1944, comme au comité central d'Ivry en janvier 1945, comme à notre dixième congrès, que le relèvement de la France, ce n'est pas la tâche d'un seul parti, non plus que celle de quelques hommes d'état, c'est la tâche des millions de français et de françaises. C'est la tâche de la Nation tout entière. SUITE DU DISCOURS, synchro : "Exiger de l'Allemagne la restitution de ce qui nous a été volé : des machines, les chevaux, le bétail. Nous sommes en droit, en toute justice, d'exiger du peuple allemand qu'il contribue par son travail à relever les ruines accumulées sur notre sol par les armées de Hitler." La voix off, synthétise de nouveau le discours en précisant que "Maurice Thorez définit nos rapports avec tous nos alliés dans le cadre de l'indépendance française". SUITE DU DISCOURS. Son synchro Maurice Thorez : " Ne désirez-vous pas l'aide de nos amis américains ? Si. Nous la souhaitons mais en préservant jalousement l'indépendance de notre pays. De même que l'entente entre les Grandes Nations : l'Angleterre, les États-unis et l'Union soviétique fut nécessaire pour arracher la victoire. Nous dénonçons les aventuriers qui spéculent sur les divergences inévitables entre les alliés et qui considèrent le monde comme irréductiblement partagé entre deux grands camps antagonistes, condamnés à se heurter dans un conflit violent et proche. L'unité, voilà notre loi. Nous avons l'espoir d'être entendu. L'unité s'est réalisée dans l'action revendicative : chez les cheminots et dans les services publics, chez les employés de banque et dans les usines métallurgiques. L'unité s'est réalisée dans l'action pour la défense de la république, contre les factieux du R.P.F. Les comités de la Libération reprennent une vie nouvelle. Des comités de vigilance ont été constitués dans les localités et dans les usines. L'unité qui est la condition du salut doit se faire. L'unité se fera. Ce sera la tâche des communistes après le Xe congrès de notre parti (il dit bien dixième).
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Applaudissements puis la voix off, annonce que Maurice Thorez va conclure son discours : "Il faut voir les choses comme elles sont : la situation est sérieuse. Très sérieuse. Les évènements ont pris ces dernières semaines, un cours qui n'est pas celui qu'avaient espéré tant de héros et de martyrs à leur dernier matin. La réaction encouragée par les divisions des travailleurs a marqué des points. C'est l'avenir du pays qui est en jeu. Pas d'autres moyens pour surmonter les difficultés à venir, pour briser les obstacles que la réaction met sur notre route, pas d'autres moyens que la confiance agissante des masses populaires. C'est le peuple qui a fait la république, c'est le peuple qui s'est battu pour restaurer la République et libérer la France. C'est le peuple, les ouvriers en tête qui seul peut sauver la République. Vive le Parti Communiste français. Vive la France. Vive la République.
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Maurice Thorez quitte la tribune sous les applaudissements nourris de la salle.
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2. Deuxième journée. Marty, Fajon, Casanova : Gros plan sur plusieurs intervenants tandis que la voix off annonce que 80 délégués ont pris la parole.
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Jeannette Vermeersch, Étienne Fajon et Maurice Thorez quittent la tribune à l'issue de la première séance du congrès. Plan d'ensemble de la salle se vidant des participant suivi d'un fondu.
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Plan d'ensemble de la salle filmée du fond de la tribune marque le début de la seconde journée du congrès et annonce en off du "remarquable discours d'André Marty" à la jeunesse.
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---- Discours d'André Marty ----- : Paul Vaillant-couturier l'écrivait déjà en 1935 dans le "Malheur d'être jeune. Le parti communiste est un parti de gouvernement,. Un parti de réalistes et de réalisateurs. C'est vrai. Maurice Thorez le disait aux jeunes mineurs du nord : Et, quand les jeunes mineurs redoublaient leur travail à la mine, ils montraient qu'ils étaient hommes de gouvernement. C'est-à-dire qu'ils montraient qu'ils étaient créateurs, réalisateurs depuis le fond des puits de mines, depuis les villages perdus dans les Alpes ou dans les Pyrénées (Gros plan délégués) jusque dans les grandes universités pour refaire la France, pour arrêter le glissement réactionnaire du gouvernement (...). Applaudissements de délégués, debout.
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La voix off précise qu'Étienne Fajon consacre son discours à "la cohérence de l'Union Française. La liberté et la dignité des peuples tels sont les mots d'ordre grandioses et simples des communistes face au problème colonial".
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---- Discours d'Etienne Fajon ---- " Une guerre fratricide ravage l'Indochine. Elle engloutit les milliers de vies précieuses de jeunes français et de vietnamiens. Plus récemment, des troubles graves sur l'origine desquels la lumière n'est pas faite ont éclaté Madagascar où le sang continue de couler. Cette politique, nous pensons et nous disons qu'elle est contraire à l'intérêt de la France autant qu'à la constitution. Elle alimente en effet l'action de ceux qui pouvait laisser croire aux peuples d'Outre-mer qu'ils font les frais d'une immense duperie et, qu'au changement qui est intervenu dans les mots, ne correspond aucun changement dans les choses. Le résultat le plus clair, c'est l'affaiblissement de la confiance envers la France. Ce résultat est d'autant plus grave que les divers territoires de l'Union française sont, aujourd'hui l'objet de convoitises étrangères évidentes. En bref, nous croyons que l'heure est venue pour le peuple de France et d'Outre-mer de déjouer les plans de leurs ennemis communs, de s'unir dans la confiance mutuelle, dans la liberté, la fraternité pour la sauvegarde de leurs intérêts, pour le progrès de la démocratie et pour la grandeur de l'Union Française".
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Plan d'ensemble de la salle et applaudissement. La voix off, synthétise l'intervention de Laurent Casanova consacrée à l'art et la pensée.
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---- Discours de Laurent Casanova ----- A ceux qui s'interrogent sur les fondements possibles de la liberté de l'homme, l'ouvrier métallurgiste répond : il n'y a jamais eu d'hommes plus libres sous le ciel que le communiste enchaîné et seul au fond de sa prison - La salle se lève et applaudit -. Les films américains, porteurs d'une idéologie étrangère envahissent nos salles. Les livres américains submergent les étalages de nos libraires. Les producteurs de films et les maisons d'éditions étrangères, à la faveur d'accords prétendus économiques et culturels, installent en France même leur entreprise de dégradation de notre esprit national, la morale des communistes et la morale des hommes qui défendent la vie". Nouveaux applaudissements nourris.
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Troisième journée du congrès. La voix off indique qu'elle est ouverte par "Le magnifique rapport" de Jeannette Vermeersch consacré " aux droits et aux devoirs de la femme moderne dans la Nation".
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---- Discours de Jeannette Vermeersch ---- Les héroïnes sont innombrables qui ont vécu et qui sont mortes pour le peuple, pour la France. L'ouvrière est devenue un combattant conscient de la classe ouvrière, plus ardent parce que doublement opprimée. La femme française, considérée jusqu'alors comme inférieure a donné des preuves de son civisme, de son dévouement au peuple de France. Au pays du socialisme, au pays du peuple au pouvoir, au pays de Lénine et Staline, les femmes représentent 38 % de la population active, 43 % des travailleurs industriels. 38 % des étudiants sont des jeunes filles. Quatre millions de femmes occupent des postes d'ingénieur. Il faut faire confiance aux femmes, aux sœurs de Danielle Casanova, de Marie Fleury, des Francine Froment, des milliers de femmes, jeunes et vieilles qui ont prouvé qu'il fallait avoir confiance en elles, car elles ont été fidèles jusqu'à la mort à la cause du peuple et de la démocratie. Et alors, camarades, la main dans la main, hommes et femmes, jeunes et vieux, nous marcherons ensemble, nous franchirons tous les obstacles, toutes les difficultés, nous renverserons les barrières qui se dressent au fur et à mesure que nous avançons ; atteindrons le but et nos enfants vivront dans une France forte, démocratique et indépendante, dans une France socialiste.
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La salle se lève et applaudit. La voix off annonce l'arrivée à la tribune de Waldeck Rochet "défenseur infatigable de la paysannerie française".
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------ Discours de Waldeck Rochet ----- "Dans les circonstances présentes, quand nous abordons les problèmes de la politique agricole, je crois qu'une des questions principales, qui doit retenir notre attention est celle de savoir si, pour nous ravitailler, nous devons tabler essentiellement sur le développement de notre production agricole ou sur l'importation. Notre choix, à nous communistes est fait. Nous considérons qu'il faut mettre tout en œuvre pour accroître le plus rapidement possible notre production agricole de manière à couvrir nos besoins essentiels de produits alimentaires. Nous devons dans les années à venir, parvenir à nous suffire. Oui, nous communistes, nous sommes capable d'entraîner l'immense masse des paysans français dans la voie du progrès social et de la renaissance française au côté de la classe ouvrière. Parce que nos paysans qui ont acquis au cours de ces dernières années une grande expérience politique savent que leurs intérêts fondamentaux sont inséparables de ceux de la classe ouvrière.
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La matinée se termine, les congressistes font une pause. a caméra suit un groupe de femmes, dont Jeannette Wermeersch et Dolorès Ibarruri, lors d'une pause à l'extérieur de la salle.
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Une courte séquence est consacrée aux expositions et ventes de livres organisés dans le hall de la salle du congrès. Banc-titre d'une pensée de Paul Langevin "Plus j'étudie, plus je me sens devenir communiste". Le commentaire sur l'engagement des communistes pour la culture accompagne divers plans de livres, affiches. Le cinéma est très présent (affiche "Camarades, n'oubliez pas que le cinéma est une arme!", et citation de Lénine : le cinéma est le plus importants de tous les arts).
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Des jeunes femmes en costume alsacien servent le repas. Gros plan sur une panneau "cuisine Darracq, fusillé par les allemands en novembre 1942". Plan rapproché sur les cuisiniers qui "ont fait merveille". Plongée sur les tables du restaurant.
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----- Discours de Jacques Duclos ---- "Camarades, je veux m'adresser aux camarades socialistes en leur parlant, non seulement le langage de la raison mais le langage du cœur. Et, je leur dis : camarades, depuis la Libération, vous avez été victimes d'une politique qu'on vous a présentée comme devant servir à protéger votre parti. On a fait appel à votre patriotisme de Parti. On vous a dit de vous méfier des communistes. Quand nous vous avons tendu la main, vous ne l'avez pas prise. Et, tandis que vous regardiez de notre côté, c'est de l'autre côté qu'on attaquait votre parti et qu'on lui portait des coups dont vous êtes encore meurtris. Laisser les choses telles qu'elles sont, c'est condamner votre parti au suicide au profit de ses associés au gouvernement ; c'est vous couper mortellement des masses populaires aux yeux de qui vous votre parti portera la responsabilité essentielle de ce que les autres font et vous feront faire. Ce n'est pas cette voie que vous suivrez, camarades socialistes, pas plus que vous ne suivrez la voie qui vous conduirait à faire de votre parti un prisonnier, un otage de certains autres partis. Si vous le voulez, camarades socialistes, vous pouvez jouer un rôle important pour exiger la formation d'un gouvernement démocratique dans lequel nos deux partis travailleront ensemble, avec d'autres républicains, sur la base d'un programme concret visant à mettre en œuvre un plan de construction et d'équipement de la France. Non, la France ne marchera pas à reculons. Non, la France ne sera pas infidèle à ses glorieuses traditions. Non, la France ne pourra pas être citée en exemple par les réactionnaires et cela ne sera pas grâce à nous, grâce à nos efforts, héritiers des barricadiers de 1848, continuateurs des immortels héros de la Commune de Paris. À nous communistes d'être au premier rang dans le combat de notre peuple qui a pour enjeu le combat pour la France et le triomphe de la démocratie ; pour la lutte, la victoire, camarades communistes : au travail. "
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Longs applaudissement. Maurice Thorez se lève pour saluer Jacques Duclos.
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---- Discours de Georges Marrane ---- Combattre pour obtenir la majorité aux élections municipales, c'est combattre pour la démocratie, pour la mise en œuvre de la constitution, pour l'utilisation maximale des ressources locales afin d'assurer le plus vite possible la reconstruction et le relèvement de la France.(court extrait). Plan d'ensemble de la salle. Applaudissements.
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---- Lecture par Léon Mauvais du Manifeste du Congrès ----- "Tous les Français et les Françaises qui approuvent et soutiennent la politique de renaissance ont leur place dans le parti communiste, expression de la France qui pense et qui travaille. Le 11ème congrès appelle plus spécialement les femmes, les jeunes des villes et des campagnes, tous les partisans de l'unité à venir grossir les rangs du Parti Communiste Français donc le renforcement créera des conditions françaises plus favorables à la réalisation de l'unité de la classe ouvrière pour la marche vers une démocratie nouvelle". Applaudissements.
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---- Une étape du Tour de France ---- le film rompt avec le congrès pour rejoindre le tour de France cycliste, dont une étape passe à Strasbourg. La caméra suit l'échappée de Robic. Les dirigeants communistes assistent à sa victoire depuis la tribune d'honneur.
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Retour dans la salle du congrès. Plan d'ensemble de la salle, jets de confettis.
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---- Discours conclusif de Maurice Thorez ---- "Après le 11ème congrès, notre parti luttera pour que nous ne soyons pas amenés en arrière mais afin que nous marchions devant. Notre parti s'adresse à tous les travailleurs, à tous les républicains afin que se rassemblent toutes les forces ouvrières et démocratiques. Les ouvriers communistes adjurent leurs frères socialistes de contribuer à cet effort d'union nécessaire pour sauver la France ; pour sauver la république. Quant à nous communistes, comme toujours nous irons à la bataille avec la seule ambition d'être parmi les meilleurs. Nous demanderons aux travailleurs des villes et des campagnes de soutenir notre programme d'action gouvernementale. Nous leur demanderons d'adhérer toujours plus nombreux à notre grand parti. Le 11ème congrès a formulé les directives et les conseils qui permettront d'étendre notre recrutement, de regrouper toujours plus largement dans nos organisations de bases : les ouvriers, les paysans, les artisans, les boutiquiers, les fonctionnaires, les intellectuels, les hommes et les femmes, les jeunes et les vieux. Le parti de la jeunesse ira vers le rassemblement toujours plus large sous son drapeau. Le drapeau du communisme qui est le drapeau des luttes pour la démocratie, pour la paix et pour le bien-être dans notre pays. Au travail, Camarades congressistes, au travail. Français et communistes pour faire payer les riches. Pour faire triompher contre le retour offensif de la réaction, les principes de nos grands ancêtres : liberté, égalité, fraternité et pour en assurer dans conditions nouvelles une stricte application. Au travail tous ensemble : prolétaires, paysans, travailleurs de France pour la démocratie et pour la paix ; pour la république et pour la France."
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Fin sur plan d'ensemble de la salle. Les congressistes chantent la Marseillaise (son direct). Le commentaire épilogue en off, sur une série de plans de la salle et mouvements de caméra sur les délégués : "Ce congrès donne à la France l'exemple de la force, de la cohésion, de la dignité (...). Parti de gouvernement, le P.C.F. est le plus sûr garant de la renaissance française. (...) C'est un parti dont les militants sont de vrais militants : les militants de la France". Un drapeau flotte en surimpression de la fresque "la Marseillaise" de l'Arc de Triomphe.

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