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Catalogue
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ALERTE A LA SOLIDARITÉ

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L'œuvre du Comité Ouvrier de Secours Immédiat (C.O.S.I), organisation gouvernementale (pétainiste), au service des populations civiles victimes des « bombardements anglo-américains ». Après des images de "la France au travail" (dockers, ouvriers à la chaîne, vieux travailleur devant son tour...) et des images symbolisant la joie et l'innocence enfantine, Alerte à la solidarité stigmatise les bombardements alliés par des vues de ruines, de cadavres et de cercueils -bombardement de Boulogne-Billancourt- et présente les actions de solidarité du C.O.S.I, situé dans l'ancien immeuble de la C.G.T. (un des bureaux est orné du portrait de Pétain). Ce bilan de l'œuvre du C.O.S.I pour la période 1942-1944 accorde une large place à la solidarité avec les enfants évacués et placés en centre de vacances : nourriture saine et abondante, exercice physique et spectacles, bain à la mer, salut au drapeau...
La deuxième partie du film couvre les autres actions du comité : stockage et remplacement des meubles, entretien du garage automobile (camions et camionnettes), dons en argent... Les équipes du C.O.S.I sont présentées comme jeunes, mobiles, rapides et efficaces.
Le film s'achève avec des plans de la France au travail et d'enfants avec ballons, s'ébattant dans des jardins.

Outre la volonté évidente de présenter de manière flatteuse l'action et le bilan du COSI, l'objectif d'Alerte à la solidarité est aussi de dresser le portrait d'une France travailleuse, calme et disciplinée, face à un "agresseur étranger".
Alerte à la solidarité, fort bien réalisé, à la propagande discrète et efficace, n'est pas sans évoquer les films syndicaux de l'avant-guerre et du Front populaire. Le COSI n'aurait ainsi pas seulement investi les locaux de la C.G.T. mais aussi une partie de sa filmographie.
Toutefois, au-delà de cette inspiration fort plausible, il est vrai que toute la société française des années trente et quarante était traversée par une idéologie et des valeurs parfois similaires : l'hygiéniste, le "jeunisme" le goût de l'efficacité.
Le film Alerte à la solidarité fut probablement «retrouvé» par le Parti communiste à la Libération lorsqu'il récupéra les locaux que les Allemands lui avaient confisqués.

Générique : Ce film n'a pas d'autres buts que de montrer comment le Comité de Secours Immédiat (COSI), crée à l'initiative de syndicats ouvriers, vient en aide avec le maximum de rapidité aux victimes des bombardements anglo-américains.
Lieux et monuments : Paris (siège du COSI -ex-siège de la C.G.T.-), ruines de Boulogne-Billancourt (bombardement du 3 mars 1942), château et centre d'accueil du Regard, …


Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis

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