ACCIDENT DU TRAVAIL (WAGONS A MEAUX)
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- Sous-titreP.C.F, DOCUMENTS 1975-1977
- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1977 précisément
- Durée00:05:00
- ColorationNoir & Blanc
- Format1 Pouce A
- SonSonore
Dans cette interview, Madame Bobu, femme d’une cinquante d’années, explique qu’elle a eu un grave accident de travail à La Mulca, société d'intérêt collectif agricole située à Meaux, où elle est employée. Elle a été écrasée par un wagon de marchandises ainsi que sa collègue portugaise qui est morte sur le coup.
Madame Bobu revient sur les conditions de travail difficiles dans l’usine. Initialement embauchée pour trier des pommes de terre, elle est amenée à porter des sacs de plus de vingt kilos. Elle explique qu’elle a commencé à travailler à l’âge de 13 ans, qu’elle a également fait des ménages et gardé ses petits-enfants pendant une longue période avant d’être embauchée à La Mulca. Elle n’a jamais pris de vacances. Elle n’est pas très optimiste sur l’avenir et doute que les conditions de travail puissent changer.
Le réalisateur s’entretient avec Madame Bobu, chez elle. Elle le reçoit assise dans un fauteuil. Seule Madame Bobu est filmée, en plan rapproché, tout au long du film. On entend les questions du réalisateur mais on ne le voit pas. Il reformule à plusieurs reprises les réponses de Madame Bobu afin d’insister sur des points particuliers comme le fait qu’elle doive porter de lourdes charges à son âge (53 ans), qu’elle travaille plus de 40 heures par semaine pour un salaire très peu élevé, etc.
Réalisation : Anonyme
Lieu : Meaux
Cartons :
“Mercredi 26 janvier 1977”
“Zone industrielle de Meaux”
Mots-clés : femme, travail, conditions de travail, accident, wagons
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF
Madame Bobu revient sur les conditions de travail difficiles dans l’usine. Initialement embauchée pour trier des pommes de terre, elle est amenée à porter des sacs de plus de vingt kilos. Elle explique qu’elle a commencé à travailler à l’âge de 13 ans, qu’elle a également fait des ménages et gardé ses petits-enfants pendant une longue période avant d’être embauchée à La Mulca. Elle n’a jamais pris de vacances. Elle n’est pas très optimiste sur l’avenir et doute que les conditions de travail puissent changer.
Le réalisateur s’entretient avec Madame Bobu, chez elle. Elle le reçoit assise dans un fauteuil. Seule Madame Bobu est filmée, en plan rapproché, tout au long du film. On entend les questions du réalisateur mais on ne le voit pas. Il reformule à plusieurs reprises les réponses de Madame Bobu afin d’insister sur des points particuliers comme le fait qu’elle doive porter de lourdes charges à son âge (53 ans), qu’elle travaille plus de 40 heures par semaine pour un salaire très peu élevé, etc.
Réalisation : Anonyme
Lieu : Meaux
Cartons :
“Mercredi 26 janvier 1977”
“Zone industrielle de Meaux”
Mots-clés : femme, travail, conditions de travail, accident, wagons
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF
Ouverture [pas de son] ------
Cartons :
“Mercredi 26 janvier 1977”
“Zone industrielle de Meaux”
Contexte ------
[plan de l’entrée de l’usine : zoom arrière]
Voix off du réalisateur : “Madame Bobu, vous avez été accidentée à La Mulca. Est-ce que vous pouvez nous raconter dans quelles conditions ?”
Les faits ------
Plan rapproché de Madame Bobu assise dans son fauteuil. Au premier plan, on aperçoit le micro de l’interviewer se tendre vers elle.
Madame Bobu détaille les conditions de l’accident. Elle explique qu’elle est arrivée à son travail à 7 h 30 mais que ce jour là, les employés n’ont pas commencé tout de suite. Elle précise que son travail consiste à trier des pommes de terre qui arrivent sur des rouleaux. Les wagons de marchandises entrent alors sur le quai [travelling sur les wagons immobiles]. Tout le personnel, femmes comme hommes, est sollicité pour pousser les wagons car le tracteur qui tire habituellement ces wagons était en panne ce jour-là. Une partie du personnel pousse le wagon tandis que l’autre partie reste sur le côté. Avec sa collègue de travail portugaise, elle est restée entre le quai et l’un des wagons [travelling sur les rails qui mènent vers l’entrée de l’usine]. Par la poussées des employés, le wagon a démarré ; elle s’est retrouvée coincée avec sa collègue entre la quai et le wagon, dans un espace très étroit. Sa collègue a été tuée sur le coup tandis qu’elle a subit une lourde intervention chirurgicale.
[coupe]
Âge ------
Le réalisateur la questionne sur son âge. Madame Bobu répond qu’elle a 53 ans. Le réalisateur lui demande ensuite l’âge de sa camarade portugaise. Madame Bobu ne peut répondre avec précision mais estime qu’elle avait au moins 60 ans. [coupe]
Salaire ------
Le réalisateur lui demande quel était son salaire à La Mulca ce à quoi Madame Bobu répond qu’en mois plein, cela lui faisait 135 000. [coupe]
Description du travail ------
Le réalisateur demande ensuite à Madame Bobu de décrire son travail à La Mulca.
Madame Bobu explique qu’elle triait les pommes de terre qui arrivaient sur les tapis roulants mais qu’elle était aussi amenée à porter des sacs de plusieurs kilos (entre dix et vingt-cinq kilos).
Conditions de travail ------
Le réalisateur la questionne sur ce qu’elle a pensé la première fois où on lui a demandé de porter un sac de 25 kilos. Madame Bobu répond qu’elle avait cherché du travail partout et qu’elle avait du mal à en trouver. Aussi, elle faisait ce qu’elle pouvait et ce qu’on lui demandait.
Le réalisateur résume les conditions de travail de Madame Bobu. Il lui demande de confirmer qu’elle travaillait entre huit et neuf heures par jour, ce qui fait plus de quarante heures par semaine pour 1350 francs. [coupe]
Une vie de travail ------
Le réalisateur lui demande à quelle âge elle a commencé à travailler et si elle a eu des périodes sans travail. Madame Bobu répond qu’elle était jeune lorsqu’elle a commencé à travailler : “À ce moment là, on commençait à travailler à 13 ans.” Elle explique ensuite qu’elle a fait des ménages, a arrêté de travailler puis a gardé ses petits enfants pendant un temps.
À la question “Est-ce que ça vous arrive de prendre des vacances ?”, elle répond : “Jamais”. [coupe]
L’avenir ------
Le réalisateur lui demande si elle croit que ça peut s’améliorer un jour [sous entendu, les conditions de travail].
Madame Bobu est sceptique : “Peut-être un jour. Que les jeunes seront moins bêtes que nous, on sais pas, je peux pas vous dire.”
[noir]