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Catalogue
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VIVRE A IVRY

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Réalisé par le Service municipal d'information de la municipalité communiste d'Ivry-sur-Seine, ce reportage s'appuie sur des entretiens, sous forme de micro-trottoir, avec la population de la ville. Plusieurs thèmes sont successivement évoqués dans le documentaire : en premier lieu les enjeux de logement, mais aussi la place des équipements sociaux et culturels, la rénovation urbaine, la question de l'emploi et de l'industrie. Les réactions des habitants varient selon les sujets abordés : souvent élogieux, ils soulèvent aussi les difficultés, les incertitudes et les limites de l'action municipale et de l'évolution de leurs quartiers.

La ville d'Ivry-sur-Seine est un cas emblématique dans l'évolution des banlieues rouges. Elle est le symbole du bastion communiste, d'une ville modèle où se succèdent les grandes figures dirigeantes du Parti. Conquise dès 1925 par le PCF, avec à sa tête Georges Marrane, l'équipe municipale communiste développe très tôt des politiques sociales (colonies de vacance, politiques de l'enfance, équipements sportifs), célébrées dans le film de la Libération « Ivry ou 20 ans de gestion municipale communiste ». Georges Marrane, de nouveau maire entre 1945 et 1965, en parallèle de son activité parlementaire, entreprend alors de grands travaux qui vont profondément modifier l'image de la ville, soutenu en cela par le député de la ville, Maurice Thorez. La rénovation urbaine d'un centre ancien et dégradé, la construction de grands ensembles HLM et la mise en place de nouveaux équipements sociaux et culturels donnent à Ivry une image résolument moderne.

À partir des années 1960 et à l'arrivée de Jacques Laloë comme maire (1965), les travaux de rénovation s'intensifient, sous la conduite de Renée Gailhoustet, architecte de la ville en 1969, avec l'appui de Jean Renaudie. L'Office HLM, mis en place en 1923, soutient ces grands travaux qui transforment le centre ville, avec l'édification de nombreux bâtiments : ensemble Lénine, tour Jeanne Hachette, immeubles de la rue Marat, etc. Dans le même temps, une bataille politique s'engage pour le maintien d'une vocation industrielle de cette ville ouvrière. Alors que plusieurs industries quittent la ville, la municipalité communiste défend tout au long des années 1970 la poursuite d'activités industrielles, en particulier dans le quartier d'Ivry Port.

Ce documentaire permet alors de questionner ces évolutions urbaines majeures de la ville d'Ivry-sur-Seine, à travers le regard de la population. Bien que réalisé par la mairie, il ne laisse pas apparaître le point de vue des élus ou des formations politiques de la ville.

Descripteurs : rénovation, logement, chantiers, HLM, urbanisme, culture, équipements sportifs, loisirs, banlieue rouge, commerce, emploi.


Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
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  • Durée 00:00:27:00
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Générique : présentation du film, réalisé par le Service municipal d'information de la ville d'Ivry-sur-Seine
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  • Durée 00:00:39:24
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Le reportage s'ouvre sur des scènes de logements anciens et délabrés du centre-ville d'Ivry-sur-Seine. Elles laissent place aux grues et aux chantiers, symboles de la modernisation urbaine de la ville.
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  • Durée 00:02:42:24
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Le premier sujet abordé dans les interviews porte sur les évolutions en matière de logement et d'urbanisme. Plusieurs habitants témoignent de l'affection portée à leur ville, en particulier ceux qui y vivent depuis longtemps, qui laisse transparaître un « patriotisme de clocher » similaire à de nombreuses banlieues rouges. Les réalisations de HLM sont en général saluées par les enquêtés (« ça ne fait pas cabanes à lapin »), même si elles sont loin de faire l'unanimité.
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Les équipements sociaux, sportifs et culturels sont au cœur de la seconde séquence. L'idée essentielle est l'amélioration générale du taux d'équipement à Ivry-sur-Seine. Les principaux points de satisfaction portent sur les écoles, le centre culturel ou encore le dispensaire, construit en même temps que l'une des cités emblématiques de la ville, la Cité Maurice Thorez, en 1953. Les habitants pointent cependant les limites de l'action municipale, en particulier dans l'accès aux structures sportives et de loisirs (théâtre, cinéma). Cette séquence démontre également la différence de maillage en équipement des différents quartiers de la ville, divisée entre le centre-ville, plutôt bien desservi et les quartiers d'Ivry-Port et du Plateau, plus à l'écart des équipements sociaux et culturels.
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  • Durée 00:00:55:24
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Le thème de la petite enfance est brièvement traité par deux mères de famille. Les deux interventions sont plus critiques sur l'accès aux crèches municipales, très peu nombreuses.
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  • 00:08:24:01
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  • 00:11:29:00
  • Durée 00:03:04:24
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Dans les années 1960 et 1970 s'engage une modification profonde de la structure de l'emploi, avec la réduction de la part des actifs industriels, en particulier dans la proche banlieue parisienne. Les habitants sont alors interrogés sur leur activité professionnelle et les nouvelles mobilités domicile-travail. Ils témoignent de l'éloignement progressif des bassins d'emploi, avec le départ des grandes usines (fermeture de l'usine de négoce en vin, Damoy, installée sur Ivry Port) ou la réduction des effectifs, comme à l'usine de roulement à billes, la SKF (fermée en 1985). Le propos se fait parfois plus politique, avec la dénonciation d'une stratégie gouvernementale qui consisterait à déposséder la proche banlieue de sa vocation industrielle, discours traditionnel des courants communistes dès le lancement des grands projets gaullistes.
  • Time code départ
  • 00:11:29:01
  • Time code fin
  • 00:17:30:00
  • Durée 00:06:00:24
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En écho aux premières images du document, la dernière séquence est consacrée aux mutations urbaines d'Ivry. Les interventions saluent de manière unanime l'action municipale de résorption des logements insalubres et vétustes, des petites maisons et immeubles dégradés du centre-ville. Ils confortent ainsi les choix municipaux en faveur de la construction d'immeubles de grande hauteur avec de nouveaux éléments de confort (eau, électricité, confort moderne), tout en restant critiques sur l'utilisation massive du béton dans les constructions neuves. Cette position intermédiaire entre soutien à la modernité et méfiance envers ces nouvelles formes urbaines est emblématique des années 1970, où la construction des grands ensembles est de plus en plus décriée, avant son interdiction par la circulaire Guichard de 1973.

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