7ÈME CONGRÈS DU KOMINTERN A MOSCOU (LE)
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- Sous-titre25 JUILLET AU 30 AOUT 1935
- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1935 précisément
- Durée00:28:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 16 mm
- SonSonore
Interventions de Marcel Cachin et de Maurice Thorez au VIIe congrès de la IIIe Internationale, tenu du 25 juillet au 21 août 1935, à Moscou.
Après une longue ovation, Marcel Cachin dresse un bilan très positif de l'action du parti communiste en son pays : nombreux gains en militants, rapprochement structurel du mouvement ouvrier (réunification des organisations sportives), meilleure diffusion de la presse communiste, succès électoraux. Marcel Cachin insiste sur les victoires des dernières élections municipales en banlieue parisienne et sur le dévouement des membres des Comités de Diffusion de l'Humanité (C.D.H). Il achève son allocution par un salut aux délégations soviétiques et à l'URSS.
Maurice Thorez évoque, quant à lui, les dangers du fascisme ainsi que les progrès et les insuffisances politiques du Parti communiste. Il cite le succès des manifestations du 14 juillet 1935 et 6 février 1934, l'élimination du groupe Barbé-Célor et la lutte contre Doriot. Le dirigeant communiste clôt ensuite le congrès : après l'exécution de L'Internationale par un orchestre, Thorez chante La Carmagnole, le chant révolutionnaire étant repris, en français, par tous les congressistes.
Moment clé dans l'histoire de la IIIe Internationale, ce VIIe congrès entérine la politique d'unité contre le fascisme et de Front populaire.
Musique (son direct) : L'Internationale (orchestre), La Carmagnole (voix).
Personnalités : Romain Rolland et Maxime Gorki (?), Marcel Cachin, Raymond Guyot et Palmiro Togliatti (à la tribune), Marcel Gitton, Maurice Thorez, André Marty, Henri Barbusse (très certainement ses dernières images, il décède à Moscou durant le VIIème congrès), Georgi Mikhailov Dimitrov.
Lieux, événements et personnes citées : Paris, Toulon, Saint-Denis et Région parisienne ; 6 février 1934, 14 juillet 1935 ; Barbé, Célor, Doriot, Vilem Pick (à la fin).
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF, Forum des images
Après une longue ovation, Marcel Cachin dresse un bilan très positif de l'action du parti communiste en son pays : nombreux gains en militants, rapprochement structurel du mouvement ouvrier (réunification des organisations sportives), meilleure diffusion de la presse communiste, succès électoraux. Marcel Cachin insiste sur les victoires des dernières élections municipales en banlieue parisienne et sur le dévouement des membres des Comités de Diffusion de l'Humanité (C.D.H). Il achève son allocution par un salut aux délégations soviétiques et à l'URSS.
Maurice Thorez évoque, quant à lui, les dangers du fascisme ainsi que les progrès et les insuffisances politiques du Parti communiste. Il cite le succès des manifestations du 14 juillet 1935 et 6 février 1934, l'élimination du groupe Barbé-Célor et la lutte contre Doriot. Le dirigeant communiste clôt ensuite le congrès : après l'exécution de L'Internationale par un orchestre, Thorez chante La Carmagnole, le chant révolutionnaire étant repris, en français, par tous les congressistes.
Moment clé dans l'histoire de la IIIe Internationale, ce VIIe congrès entérine la politique d'unité contre le fascisme et de Front populaire.
Musique (son direct) : L'Internationale (orchestre), La Carmagnole (voix).
Personnalités : Romain Rolland et Maxime Gorki (?), Marcel Cachin, Raymond Guyot et Palmiro Togliatti (à la tribune), Marcel Gitton, Maurice Thorez, André Marty, Henri Barbusse (très certainement ses dernières images, il décède à Moscou durant le VIIème congrès), Georgi Mikhailov Dimitrov.
Lieux, événements et personnes citées : Paris, Toulon, Saint-Denis et Région parisienne ; 6 février 1934, 14 juillet 1935 ; Barbé, Célor, Doriot, Vilem Pick (à la fin).
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF, Forum des images
Marcel Cachin est longuement ovationné.
Première partie du discours, sur l'accroissement des effectifs du Parti : « Camarades, la délégation française présente (...) au Congrès de l’Internationale Communiste un bilan positif. Notre parti grandit, numériquement et moralement. Notre secrétariat a délivré au début de ce mois 71 000 cartes du parti. Notre jeunesse communiste a quintuplé ses effectifs depuis un an. Nos organisations sportives auxquelles notre parti donne désormais une très grande place ont réalisé le front unique avec les organisations sportives socialistes et comportent à l’heure actuelle 40 000 adhérents. Notre journal l’Humanité a augmenté de 50 000 sa vente au cours des 10 derniers mois. Et notre presse des régions de province distribue hebdomadairement à l’heure présente plus de 200 000 exemplaires de leurs journaux locaux."
--- La ceinture rouge ---- " Nos succès électoraux, aux mois de mai et juin dernier, ont été importants dans toute la France, mais nous devons signaler ici le succès particulièrement brillant du parti communiste dans la région parisienne : à Paris d’abord où le parti communiste est le premier de tous les partis politiques. Dans la banlieue parisienne, habitée vous le savez par les ouvriers chassés de la ville par la cherté des loyers, dans la banlieue parisienne désormais nous emportons la moitié des mandats contre tous les autres partis réunis. Nous avons ainsi encerclé Paris. Les journaux réactionnaires au lendemain de nos récentes élections disaient « Paris est désormais investi par la ceinture rouge ». C’est vrai camarades, c’est l’investissement du Paris de la bourgeoisie par le prolétariat de la banlieue !"
Marcel Cachin insiste sur l'importance de la conquête de la région parisienne, qui a toujours joué un rôle moteur dans l'histoire du pays. Il reconnaît une progression plus faible en province, même s'il y voit un "singulier ébranlement".
--- Le Parti Communiste, initiateur du Front Populaire ---- "Camarades, je veux ajouter que le rôle politique de notre parti s’est considérablement augmenté en ces quelques derniers mois, qu’il a joué vraiment dans la politique générale du pays un rôle de premier plan. Il a été l’initiateur (...) d’un front uni très ample et aujourd’hui élargi jusqu’à un grand front populaire (...) Nous pouvons dire camarades qu’il n’y a pas un parti en France à l’heure présente qui jouisse comme le Parti Communiste d’une confiance qui dépasse de beaucoup ses limites à lui, de parti, vis à vis du prolétariat français.
--- Les CDH --- "Pour développer notre Humanité, nous avons constitué des comités de défense du journal, nous demandons à nos camarades une fois par semaine tous les dimanches et lorsqu’il y a de gros incidents émouvants en France, de venir au journal, de le distribuer, de le vendre, de se faire distributeur de journaux. A l’heure actuelle, ils sont dans Paris et la région parisienne 15 000 hommes et femmes qui viennent tous les dimanches matins, sous tous les temps, prendre leur journaux, les vendre sans aucune rémunération, ils vont se battre à la porte des métros avec les réactionnaires. Ils se battent avec la police, ils ont donné au journal une extension nouvelle, tout ceci de la manière la plus gratuite, la plus admirable. »
Marcel Cachin répond ensuite aux salutations des camarades soviétiques. Il exprime son admiration envers ces peuples qui construisent le socialisme, qui s'affirme comme l'unique régime social capable de vaincre le capitalisme.
Aux ouvriers soviétiques, Marcel Cachin affirme que "Nous sommes au seuil d’événements historiques, qui bouleverseront la planète. Notre 7ème Congrès est une véritable préparation à la lutte avant les conflits que déjà l’on pressent et d’où la classe ouvrière guidée par son Internationale Communiste doit faire sortir le communisme universel."
Marcel Cachin salue pour finir les jeunes pionniers. Le discours se termine brutalement.
L'Internationale retentit, chantée dans toutes les langues.
Séquence muette d'applaudissements après le passage du bulgare Dimitrov, dirigeant de l'Internationale Communiste, à la tribune. (Dimitrov, accusé de l'incendie du Reichstag, avait réussi à retourner son procès en tribune contre l'hitlérisme.)
Maurice Thorez salue le courage exemplaire de Dimitrov lors de son procès, à Leipzig, "face aux Goering et aux Goebbels, sinistres lieutenants du sinistre Hitler".
Maurice Thorez poursuit par l'évocation de l'antifascisme en France : "La puissante démonstration du front populaire le 14 juillet a Paris a eu de grosses répercussions en France et dans le monde entier. Jamais on n’avait assisté à Paris à une manifestation d’une telle ampleur. Un demi-million d’hommes et de femmes parcoururent de la Bastille à la Nation le vieux Faubourg-Saint-Antoine, riche de souvenirs révolutionnaires. (…) De nombreuses organisations participèrent à Paris et dans toute la France aux manifestations populaires du 14 juillet, parmi lesquelles Parti communiste, Parti socialiste, Parti radical-socialiste, les deux CGT, la Ligue des Droits de l’Homme, différentes associations d’anciens combattants, la fédération sportive unifiée, les jeunesses communistes, socialistes, radicales, républicaines, etc. La foule était ardente, enthousiaste, elle acclamait le Front Populaire et ses mots d’ordre de lutte immédiate pour le pain, la paix, la liberté. Elle manifestait un attachement particulier envers notre parti communiste champion de l’unité ouvrière, initiateur et organisateur du front populaire. Elle lançait le mot d’ordre désormais le plus répandu en France, les soviets partout. Ce fut un succès. »
Maurice Thorez explique ensuite pourquoi le communisme a tardé à s'implanter en France : en raison du "sectarisme desséchant" qui prévalait au sein du PCF, et qui éloignait les militants communistes du reste de la classe ouvrière. Mais ce temps est révolu, et le Parti communiste français est en harmonie avec la classe ouvrière, c'est lui qui organise le front populaire. Il est désormais écouté, respecté, considéré.
Il revient ensuite sur les purges faites récemment au sein du Parti Communiste français : Thorez estime que les premiers succès dans le travail de masse coïncident avec l'éviction de Barbé et Célor. Il condamne également fermement la trahison de Doriot, désormais acquis au camp fasciste.
Maurice Thorez se livre enfin à une autocritique du parti communiste français ; d'une part le travail syndical est encore insuffisant ; d'autre part un certain sectarisme subsiste à l'endroit des masses paysannes. Il faut dépasser ces difficultés pour gagner la victoire contre le fascisme et éviter à la France la honte et l'humiliation du fascisme. Guidés par Staline, les communistes sont, dit Thorez, sûrs de la victoire.
Maurice Thorez quitte la tribune sous les acclamations.
Debout, Thorez déclare clos le Congrès. Il exhorte la foule à acclamer le Parti bolchevique et Staline, ainsi que l'Internationale Communiste et Dimitrov. La foule entonne ensuite l'Internationale, la Carmagnole, et le Ca ira.