17ÈME CONGRÈS DU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS
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- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1964 précisément
- Durée00:42:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 16 mm
- SonSonore
Le 17ème Congrès s'est tenu à Vitry-sur-Seine du 14 au 17 mai 1964.
À la tribune, arrivent les membres de la direction du Parti sous les applaudissements. Paul Laurent demande une minute de silence à la mémoire de Pierre Courtade.
Waldeck Rochet prend ensuite la parole pour prononcer le Rapport du Comité Central. Il s'emploie à faire le bilan des changements qui ont eu lieu depuis le XVIe Congrès, tant sur un plan national qu'international. Trois grandes mutations se sont produites au niveau national : « développement des luttes de la classe ouvrière et des masses populaires » ; « élargissement du mouvement d'opposition à la politique du pouvoir personnel » ; « progrès de l'unité et de l'union ». D'un point de vue international, Waldeck Rochet critique la course aux armements. Il fait le constat d'une opposition entre les forces de guerre, impérialistes, et les forces de paix, socialistes. Il rappelle l'importance des mouvements de décolonisation et salue l'indépendance de l'Algérie comme une « grande victoire ». Waldeck Rochet affirme enfin les deux grands axes de la politique du PCF : la lutte contre le pouvoir personnel et l'instauration d'une démocratie véritable qui doit servir de préalable à l'avènement du socialisme. Pour ce faire, il faut unir toutes les forces ; la proposition d'une union de la Gauche autour d'un Programme Commun est avancée. Le rapprochement qui s'est esquissé entre PC et PS doit donc être approfondi. Waldeck Rochet clôt son Rapport en rappelant le rôle, central, du PCF dans la lutte pour le socialisme.
Georges Lazzarino fait un discours sur la situation marseillaise ; il accuse Gaston Defferre d'aller à l'encontre de la politique d'union souhaitée par le PCF.
Mikhail Souslov s'exprime, en russe, au nom du PCUS ; il assure le PCF du soutien soviétique et définit le socialisme comme « une force invincible ». Souslov offre ensuite un drapeau à l'effigie de Lénine à Maurice Thorez. L'audience chante L'Internationale.
Angela Grimau prend la parole au nom du Parti communiste espagnol. Elle évoque la dure lutte des communistes espagnols contre Franco.
Edward Gierek parle au nom du Parti communiste polonais.
Jiri Henrych salue la fermeté idéologique du PCF au nom du Parti communiste tchèque.
D'autres délégués apparaissent à l'image très furtivement. Beaucoup d'interventions sont coupées.
Le XVIIe congrès, qui se tient à Paris du 14 au 17 mai 1964, est le dernier auquel assiste Maurice Thorez - il meurt quelques mois plus tard. C'est donc la fin d'une époque, et, surtout le début d'une nouvelle ère où le PCF commence à se remettre en cause et à faire preuve de plus de volonté de changement. Les grandes résolutions du Congrès portent sur l'abandon de la thèse de la paupérisation absolue, l'adoption des thèses khrouchtchéviennes, la réforme des statuts du Parti et la dénonciation de la voie chinoise vers le communisme. Ce film tourné pendant le XVIIe Congrès n'est pas monté ; il est constitué d'une succession de fragments de discours dont certains sont très incomplets et interrompus par de multiples coupes.
Pas de générique
Lieux : Paris
Personnalités : Waldeck Rochet, Maurice Thorez, Jeannette Vermeersch, Jacques Duclos, Georges Marchais, Paul Laurent, Michel Souslov, Georges Lazzarino, Angela Grimau (PCE), Jiri Henrych (PC thèque), Edward Gierek (Parti Ouvrier Unifié Polonais, POUF)
MOTS CLÉ :
France, Paris
PCF, congrès, communiste, militant
NOTES :
[image sous-exposée] Présence de Paul LAURENT, WALDECK ROCHET, Georges LAZZARINO, Michel SOUSLOV (PCUS), Maurice THOREZ, Angela GRIMAU (PCE) - veuve de Julian Grimau, Edward GIRIEK (POUF), Jiri HENDRYCH (PC Tchèque), une délégation de femmes. Paul LAURENT demande une minute de silence en mémoire de Pierre COURTADE.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images.
À la tribune, arrivent les membres de la direction du Parti sous les applaudissements. Paul Laurent demande une minute de silence à la mémoire de Pierre Courtade.
Waldeck Rochet prend ensuite la parole pour prononcer le Rapport du Comité Central. Il s'emploie à faire le bilan des changements qui ont eu lieu depuis le XVIe Congrès, tant sur un plan national qu'international. Trois grandes mutations se sont produites au niveau national : « développement des luttes de la classe ouvrière et des masses populaires » ; « élargissement du mouvement d'opposition à la politique du pouvoir personnel » ; « progrès de l'unité et de l'union ». D'un point de vue international, Waldeck Rochet critique la course aux armements. Il fait le constat d'une opposition entre les forces de guerre, impérialistes, et les forces de paix, socialistes. Il rappelle l'importance des mouvements de décolonisation et salue l'indépendance de l'Algérie comme une « grande victoire ». Waldeck Rochet affirme enfin les deux grands axes de la politique du PCF : la lutte contre le pouvoir personnel et l'instauration d'une démocratie véritable qui doit servir de préalable à l'avènement du socialisme. Pour ce faire, il faut unir toutes les forces ; la proposition d'une union de la Gauche autour d'un Programme Commun est avancée. Le rapprochement qui s'est esquissé entre PC et PS doit donc être approfondi. Waldeck Rochet clôt son Rapport en rappelant le rôle, central, du PCF dans la lutte pour le socialisme.
Georges Lazzarino fait un discours sur la situation marseillaise ; il accuse Gaston Defferre d'aller à l'encontre de la politique d'union souhaitée par le PCF.
Mikhail Souslov s'exprime, en russe, au nom du PCUS ; il assure le PCF du soutien soviétique et définit le socialisme comme « une force invincible ». Souslov offre ensuite un drapeau à l'effigie de Lénine à Maurice Thorez. L'audience chante L'Internationale.
Angela Grimau prend la parole au nom du Parti communiste espagnol. Elle évoque la dure lutte des communistes espagnols contre Franco.
Edward Gierek parle au nom du Parti communiste polonais.
Jiri Henrych salue la fermeté idéologique du PCF au nom du Parti communiste tchèque.
D'autres délégués apparaissent à l'image très furtivement. Beaucoup d'interventions sont coupées.
Le XVIIe congrès, qui se tient à Paris du 14 au 17 mai 1964, est le dernier auquel assiste Maurice Thorez - il meurt quelques mois plus tard. C'est donc la fin d'une époque, et, surtout le début d'une nouvelle ère où le PCF commence à se remettre en cause et à faire preuve de plus de volonté de changement. Les grandes résolutions du Congrès portent sur l'abandon de la thèse de la paupérisation absolue, l'adoption des thèses khrouchtchéviennes, la réforme des statuts du Parti et la dénonciation de la voie chinoise vers le communisme. Ce film tourné pendant le XVIIe Congrès n'est pas monté ; il est constitué d'une succession de fragments de discours dont certains sont très incomplets et interrompus par de multiples coupes.
Pas de générique
Lieux : Paris
Personnalités : Waldeck Rochet, Maurice Thorez, Jeannette Vermeersch, Jacques Duclos, Georges Marchais, Paul Laurent, Michel Souslov, Georges Lazzarino, Angela Grimau (PCE), Jiri Henrych (PC thèque), Edward Gierek (Parti Ouvrier Unifié Polonais, POUF)
MOTS CLÉ :
France, Paris
PCF, congrès, communiste, militant
NOTES :
[image sous-exposée] Présence de Paul LAURENT, WALDECK ROCHET, Georges LAZZARINO, Michel SOUSLOV (PCUS), Maurice THOREZ, Angela GRIMAU (PCE) - veuve de Julian Grimau, Edward GIRIEK (POUF), Jiri HENDRYCH (PC Tchèque), une délégation de femmes. Paul LAURENT demande une minute de silence en mémoire de Pierre COURTADE.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images.
Mise en place du Congrès. Paul Laurent demande une minute de silence à la mémoire de Pierre Courtade. Applaudissements.
------ Intervention de Waldeck Rochet ------- « ... Sur le plan national, la caractéristique essentielle de la dernière période, c'est le développement des luttes de la classe ouvrière et des masses populaires, l'élargissement du mouvement d'opposition à la politique du pouvoir personnel, les progrès de l'unité et de l'union. C'est pourquoi, au centre de la préparation de notre Congrès, nous avons placé le problème du développement ultérieur du mouvement des masses et de l'union de toutes les forces ouvrières, démocratiques et nationales en vue de venir à bout du régime de pouvoir personnel et d'établir une démocratie véritable dans notre pays. Nous pensons que tant que le désarmement général contrôlé n'est pas réalisé, l'armée, qui doit être liée à la nation, a pour seule mission la défense de la patrie. Si nous procédons maintenant à l'analyse de la politique extérieure gaulliste, nous constatons qu'elle est avant tout une politique de course aux armements, qui ne répond pas aux intérêts et aux aspirations de notre peuple. Mais afin d'apprécier correctement les différents aspects de cette politique, nous devons tenir compte des conditions de la situation internationale. L'impérialisme n'a pas cessé de faire peser la menace de guerre. Il existe dans différentes régions du monde des foyers de guerre dangereux. En Europe la renaissance du militarisme en Allemagne de l'Ouest est un danger: les impérialistes américains entretiennent et participent à la guerre au Sud-Vietnam et ils n'ont cessé leurs provocations contre Cuba. Cependant, en même temps, apparaissent certains éléments de la détente parce que conformément à l'analyse de la Conférence des 81 Partis, "la prépondérance des forces du socialisme sur l'impérialisme des forces de paix sur les forces de guerre se manifeste de plus en plus dans l'arène internationale". Les succès remportés par l'Union soviétique, comme ceux de toute la communauté des pays socialistes, exercent une influence sans cesse croissante sur les affaires mondiales. Le développement économique des pays socialistes s'effectue à des rythmes beaucoup plus rapides que ceux des pays capitalistes... Depuis notre XVI° Congrès, l'un des événements les plus marquants que notre Parti et notre peuple ont salué avec joie a été la fin de la guerre colonialiste d'Algérie par l'accession de l'Algérie à l'indépendance. L'accession de l'Algérie à l'indépendance et à la souveraineté nationale représente, sur le plan international, une grande victoire pour tous les peuples qui luttent pour leur indépendance nationale, une grande victoire des forces qui luttent pour le progrès, pour la paix, pour le socialisme... (applaudissements) Comme le souligne le projet de Résolution soumis au Congrès: "Une politique de progrès social dans la liberté et la paix exige l'élimination du pouvoir personnel et l'instauration d'une démocratie véritable." La condition majeure pour atteindre cet objectif principal est de renforcer et d'élargir considérablement le mouvement des masses grâce à la réalisation de l'union, sans exclusive, de tous les partis démocratiques autour d'un programme commun qui réponde aux intérêts et aux aspirations du peuple et de la nation. Mais quels doivent être le contenu, l'orientation d'un tel programme ?... L'accord entre partis démocratiques pour un programme commun à réaliser ensemble est à nos yeux une nécessité impérieuse, parce qu'un tel accord est la condition de la victoire commune sur le pouvoir personnel et la réaction, et la garantie qu'ensuite pourra être appliquée une politique réellement démocratique, conforme aux intérêts du peuple. Il ne faut pas perdre de vue qu'un mouvement populaire d'une puissance exceptionnelle est nécessaire pour venir à bout du régime de pouvoir personnel. Or, si le mouvement des masses s'est développé, il y a encore de nombreux Français désirant un changement qui hésitent à rejoindre les rangs de l'opposition démocratique parce qu'ils ne voient pas clairement quel serait le nouveau régime si De Gaulle était écarté... Pour aller de l'avant, il s'agit de développer les luttes de toutes les couches sociales victimes de la politique des monopoles et de les faire converger vers un mouvement unique assez puissant pour balayer le régime de pouvoir personnel et assurer l'établissement d'une démocratie authentique. A cet effet, il est nécessaire non seulement que les travailleurs communistes et socialistes agissent ensemble, mais qu'ils aient aussi le souci de faire participer toujours plus largement les travailleurs chrétiens à l'action pour le progrès social, pour la paix et pour la démocratie... L'analyse de l'évolution des conceptions de la politique des dirigeants du Parti communiste chinois montre que ceux-ci ont remis en cause toutes les thèses fondamentales de la Conférence des 81 partis communistes concernant notamment le caractère de notre époque, la possibilité de développer l'unité avec les socialistes, la nécessité de la lutte contre le culte de la personnalité. A cet égard, le rapport du camarade SOUSLOV, que le Comité central du P.C.U.S. a décidé de publier en avril dernier, donne une riposte ferme et argumentée aux thèses erronées et aux actes scissionnistes des dirigeants chinois... Nous défendons les intérêts et l'avenir de la France, quand nous luttons pour une démocratie véritable qui permettra aux millions de Français et de Françaises de participer à la gestion des affaires publiques et qui débouche, aujourd'hui, sur la perspective lumineuse du socialisme... Les communistes français sont plus que jamais profondément unis au sein de leur Parti et autour de son Comité central, avec à sa tête le camarade Maurice THOREZ. » Waldeck Rochet regagne sa place à côté de Jacques Duclos, Paul Laurent et Maurice Thorez, sous les applaudissements.
---- Intervention de Georges LAZZARINO ---- « Nous voudrions traiter maintenant les problèmes de l'unité, notamment des obstacles qui se dressent sur le chemin de l'accord autour du programme commun. Il s'agit de l'attitude de Gaston DEFFERRE, député-maire de Marseille et secrétaire de la Fédération SFIO des Bouches-du-Rhône. Si cette attitude a des conséquences fâcheuses sur le plan national, elle prend une dimension particulière dans notre département et singulièrement à Marseille. La candidature de Defferre à la présidence de la République constitue un frein au développement de l'union dans l'ensemble du pays, mais particulièrement à Marseille. Cette candidature tend à masquer le vrai problème, celui de la nécessité de l'union sur un programme commun à appliquer ensemble. »
---- Intervention de SOUSLOV (en russe, traduction française simultanée) ---- « Chers amis, du haut de cette tribune, nous, les représentants du Parti communiste de l'Union Soviétique, nous tenons à souligner tout particulièrement qu'il existe entre le PCF et le PCUS unanimité totale sur tous les problèmes fondamentaux de notre époque, sur toutes les questions du Mouvement communiste international. L'unité et la cohésion de nos partis reposent sur les principes impérissables du marxisme-léninisme et de l'internationalisme prolétarien. Tout le combat du Parti communiste français, dirigé par le Comité central avec à sa tête le camarade Maurice THOREZ, son guide expérimenté et fidèle marxiste-léniniste, trouve une entière compréhension et le soutien du Parti communiste de l'Union soviétique. (applaudissements) Camarades, à notre époque, des perspectives nouvelles et illimitées s'ouvrent à l'humanité, le socialisme est devenu de nos jours une force invincible. De durs combats, de lourdes épreuves attendent encore les communistes. Cependant, nous tous, combattants de la grande armée qui va de l'avant sous l'étendard du marxisme-léninisme, nous sommes pleins d'énergie et avons une foi profonde dans le triomphe du communisme. Selon l'expression de Paul VAILLANT-COUTURIER, le communisme c'est la jeunesse du monde. Et l'avenir lui appartient. » (applaudissements)
Applaudissements soutenus. 01:28:40:00 SOUSLOV remet à Thorez le dernier drapeau de la Commune, jadis cadeau fait à l'URSS, et aujorud'hui cadeau fait par l'URSS au PCF. On chante l'internationale.
01:29:43:00 [THOREZ] « Il y a quarante ans ou presque, 39 années, le dernier drapeau de la Commune était déposé au tombeau de LENINE. Aujourd'hui, nos camarades du PCUS nous font une grande joie et un grand honneur en nous remettant ce drapeau rouge. Nous le prenons, comme nous dit notre ami SOUSLOV, comme un symbole de notre amitié et de notre unité indestructible, comme un symbole des luttes que nous avons menées et que nous continuerons à mener. Nous le prenons comme le présage qui nous conduira à la victoire. » (applaudissements soutenus, Internationale)
--- Intervention d'Angela GRIMAU ---- « J'apporte à votre Congrès, et à travers vous à toute la classe ouvrière, à tout le peuple de France, le salut chaleureux, le salut fraternel du Parti communiste d'Espagne. Au moment où se déroule votre magnifique Congrès, les travailleurs espagnols sont engagés dans une grande bataille contre la dictature du général FRANCO, pour la liberté, pour la démocratie... Le Parti communiste d'Espagne proclame sa décision, réaffirmée par son dernier Comité central, de faire tous les efforts possibles pour surmonter les différences, pour défendre l'unité du mouvement communiste international. Et, pour cela, il se prononce en faveur de la convocation d'une conférence de tous les Partis communistes et ouvriers. La lutte du Parti communiste d'Espagne est dure, très dure. Il est inutile que j'insiste sur ce fait. Le camarade José SANDOVAL vient d'être arrêté avec d'autres camarades comme Narcis JULIAN, Miguel NUNEZ, ORMAZABAL, ARDIACA, des centaines d'autres communistes et démocrates de diverses tendances restent encore en prison, dans des conditions très difficiles. Le Parti communiste d'Espagne sait que, dans tous les moments, il a eu à ses côtés la solidarité constante, généreuse, du prolétariat français et, en premier lieu, du Parti communiste français. » (applaudissements)
--- Edward Gierek ---- Au nom du Parti communiste polonais, Gierek rappelle les décisions prises lors des XXème et XXIIème congrès du PCUS, et prône l'union de la classe ouvrière internationale.
Jiri Henrych, en tchèque, traduit simultanément, salue la fermeté idéologique du PCF au nom du Parti communiste tchèque. Intervention coupée.
Applaudissements. 01:39:40:00 Une femme prend la parole au nom de toutes les femmes, de toutes les origines. Plan sur des jeunes infirmières dans l'assistance. Applaudissements.