Cinéaste engagé, militant communiste, René Vautier nous a quitté le 4 janvier dernier.
René Vautier (15 janvier 1928 - 4 janvier 2015)
Né en 1928 à Camaret, en Bretagne, d'un père ouvrier et d'une mère institutrice. Il s'engage très jeune dans la Résistance. Après des études secondaires à Quimper, il intègre l'IDHEC à Paris, dont il sort diplômé en section réalisation en 1948. C’est pendant ses études qu’il entre au PCF. Mandaté par la Ligue de l’enseignement, il part en 1949 en Afrique de l’Ouest avec Raymond Vogel : ils tournent tous les deux les images d'"Afrique 50". Ce court-métrage anticolonialiste vaut à René Vautier des poursuites judiciaires et marque le point de départ d'une carrière de cinéaste militant. Au printemps 1950, René Vautier réalise "Un homme est mort", court-métrage aujourd’hui perdu relatant la grève des dockers à Brest. Pendant la Guerre d’Algérie, René Vautier s'engage aux côtés du FLN et part filmer en Algérie. Lorsque l’Indépendance est proclamée, il est nommé directeur du centre audiovisuel d'Alger et occupe cette fonction jusqu'en 1965. De retour en France, René Vautier fonde l'Unité de production cinématographique Bretagne (UPCB) afin de faciliter la réalisation de films militants.
Réalisateur actif, et toujours politique, René Vautier réalise, entre autres, "Avoir 20 ans dans les Aurès" (1972), "Mourir pour des images" (1973), "la Folle de Toujane" (1974), "Marée noire et colère rouge" (1978), "A propos de…l’autre détail" (1985), "Mission pacifique" (1988), "Hirochirac" (1995).
René Vautier a publié ses mémoires en 1989, "Caméra citoyenne".
René Vautier nous a quitté le 4 janvier 2015 et nous saluons sa mémoire.
