La Coopérative de production et de diffusion du film, la CPDF, est créée en avril 1948 : elle s’intitule initialement Coopérative de diffusion du film éducatif mais change de dénomination presqu’immédiatement. Réellement active à partir de 1950, la CPDF prend en charge, à la suite du Centre de diffusion du film, les activités de distribution cinématographique pour le compte du PCF et de ses structures satellites. La Coopérative est animée par une équipe de salariés, à la tête de laquelle se trouve un militant communiste, Lucien Pluchart ; dès le début des années 1960, il est épaulé par François Vigne. Jusqu'au milieu des années 1950, la CPDF fait quasi-exclusivement de la distribution dans un cadre d’exploitation non commerciale : elle propose un catalogue de films qui mêle courts-métrages militants et longs-métrages venus d'Europe de l'Est, en particulier d'URSS. A partir du milieu des années 1950, la CPDF devient également productrice. En 1956, elle produit "Hommage à Albert Einstein" (Jean Lods), puis en 1958 "Hommage à Marcel Cachin" et en 1959 "Hommage à Jean Jaurès" (Jean Lods), "Henri Barbusse". La CPDF est créditée comme productrice pour "Un pas de plus… et j’adhère au Parti communiste" (1963) comme pour "Reflets" (1964). Dans les deux cas, la Coopérative répond à une commande venue du PCF. Dans la période, il est très probable que ce soit la CPDF qui coordonne les films dédiés aux Congrès du PCF ainsi que ceux consacrés à l’Humanité, comme "la Terre fleurira" (Henri Aisner, 1954) et "20 000 matins" (Jean Lods, 1964).
Pendant les années 1960, la CPDF reste très active en matière de distribution : elle gère un catalogue de centaines de films, dont la majorité provienne d'URSS et des Démocraties populaires d'Europe de l'Est.
Après Mai 68, la CPDF est remise en question par le collectif Dynadia qui veut relancer la production de films militants communistes. Au terme d'une période de flottement, la Coopérative disparaît en 1971. Une nouvelle structure dédiée à l'audiovisuel est alors mise en place par le PCF au début des années 1970: Unicité.
Les archives de la CPDF ont été déposées aux Archives départementales de Seine-Saint-Denis.

Auteur: Pauline Gallinari