" Lumière Noire raconte l'histoire d'une bavure policière commise sur le territoire d'un aéroport parisien. L'amie de la victime, ingénieur à Air-France, apprend que le seul témoin oculaire du crime est un jeune Malien retenu au dernier étage d'un hôtel, dans l'attente d'une expulsion par charter, en compagnie d'une centaine de compagnons d'infortune. L'ami s'envole pour Bamako, à la recherche du cent unième Malien."

Extrait du livret promotionnel de "Lumière Noire", 1994.

Source : Ciné-Archives


« Le film raconte comment, à partir d'une erreur, la police va obscurcir l'enquête. Lumière Noire, c'est la procédure d'obscurcissement de la vérité. Après six ans de recherche infructueuses Med a trouvé de l'argent, mais pas suffisamment pour avoir un budget complet. Et on s'est lancés, et à partir de là, toutes les police de France se sont comportées de la même manière qu'elles le font dans le film. On a rencontré toutes les instances du pouvoir français, qui toutes ont fait en sorte que la réalisation du film ne soit pas possible. Med avait un peu d'argent, il y avait des comédiens et une équipe technique prêts à travailler. Le film était donc possible. On avait tout : la pellicule, le texte. Manquait qu'une chose : les décors. Pratiquement tout se passe à Roissy-Charles-de-Gaulle et à l'intérieur des hôtels. Air-France a interdit que son sigle apparaisse, a interdit que l'on filme les avions, nous a interdit de filmer et d'être présents sur l'aérodrome de Roissy. (…) Par un hasard de l'existence, je fais la connaissance de quelqu'un qui a pu faire arriver directement un courrier sur la table de Mitterrand. A ma grande surprise, deux jours plus tard, j'avais un appel de l'aide de camp du Président, me disant que celui-ci avait été mis au courant et qu'il trouvait tout cela scandaleux. Le film était alors pratiquement terminé, il restait deux jours de tournage pendant lesquels nous avons eu le droit de tourner à Roiss-Charle-de-Gaulle, avec un hélicoptère qui tournait constamment au-dessus de nous, sans doute par hasard. Le film était quasiment terminé, nous avions donc remporté une victoire pour l'honneur et les gens de Roissy nous disaient : Dépêchez-vous, dans huit jours il y a les élections et vos amis ne seront plus là. »

Didier Daeninckx à propose du tournage de « Lumière Noire » dans livret promotionnel du film, 1994.

Source : Ciné-Archives


Réalisateur : Med Hondo
Scénario et adaptation : Med Hondo et Didier Daenickx
Directeur de la photo : Ricardo Aronovich
Son : Philippe Lecocq, Pascal Armand
Montage : Christiane Lack
Production : MH Films

Interprètes : Patrick Poivey, Charlie Bauer, Inès de Medeiros, Gilles Segal

Matériel disponible : copie 35mm [Réduire]