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BICOTS-NÈGRES, VOS VOISINS
    • Genre
    • Fiction
    • Année
    • 1973
    • Son
    • Sonore
    • Durée
    • 01:42:00
    • Réalisateur
    • Med HONDO
    • Format original
    • Film 35 mm
  • « Certaines les appellent « les bicots » ; d'autres « les nègres » : autrement dit, « Les bicots nègres ».
    En France, ils sont des milliers. Ils font les travaux les plus pénibles, les plus dégradants ; ils sont mal payés. Sous-payés dit-on. Ils vivent, pour la plupart des cas, dans ce que l'on a coutume d'appeler les bidonvilles, les taudis.
    On leu a consacré des livres, des études sociologiques qui se « penchent sur leur cas ». A la télévision, différents ministres ou secrétaires d’État, différents gouvernement européens se sont émus du sort qui leur est réservé en Occident chrétien, prospère, dynamique et libéral.
    La plupart de leur dirigeants politiques nationaux ne s'en préoccupent guère. Leur départ du pays d'origine est souvent souhaités, et pour tout dire voulu, encouragé, organisé. C'est toujours autant de bouche en moins à … nourrir et puis, sait-on jamais, ils pourraient menacer l'ordre des choses : l’État Souverain. Bref, les voilà ces travailleurs, esclaves nouveaux des temps modernes, qui s'embarquent vers un paradis tant rêvé, l'espoir au cœur et les ventres vides.
    Depuis 1960, leur nombre ne cesse de grossir. Les « rabatteurs et négriers » se multiplient entre l'Afrique et l'Europe comme au bon vieux temps. On les découvre transportés dans des camions transportant des machine à coudre (frontière italienne), ou mort de froid (frontière espagnole). Mais qui sont-ils en réalité ? Et pourquoi quittent-ils leur pays d'origine en si grand nombre ?
    Chacun de nous pourrait fournir des milliers de raisons, de multiples explications, d'infinies justifications. Il nous a paru plus juste, pour une fois, de leur demander de prendre la parole.
    Ce film, dit de reportage de fiction, tente d'éclairer l'Opinion : « Des voisins de ces bicots nègres ».

    Synopsis de Med Hondo, Paris, 31 juillet 1974. »


    Réalisateur : Med Hondo
    Directeur de la photographie : François Catonné
    Montage : Michèle Masnier
    Interprète de la chanson "Mes Voisins" : Catherine Le Forestier
    Son : Denis Bertrand et Clément Menuet

    Interprètes : Bachir Touré, Jacques Thébaud, Jean Berger, Armand Aplanalp, Sally N'Dongo, Ahmed Hasmaou, Frank Valmont, Malika, Djamila et les travailleurs immigrés

    Source : Ciné-Archives
    Matériel disponible : copie unique 35mm
  • tc intc outduréedescriptionmots clés
    00:00:00:0000:12:54:0000:12:54:00Monologue de Bachir Touré au sujet de l'histoire coloniale véhiculée par le cinéma occidental. Extrait à 9"39': "Nous allons au cinéma et nous avalons absolument tout ce qu'on nous présente, comme des moutons. Il ne nous viendrait même pas à l'esprit de penser que ces films sont du venin qui ne nous concerne pas. On y parle pas nos langues, on y parle pas de nos traditions, de notre culture, de nos difficultés de tous les jours et surtout pas de nos problèmes. On dort, on se laisse endormir quoi". 
    00:12:54:0100:18:10:0000:05:15:24Un enseignant explique à des travailleurs le système capitaliste, le patronat et l'exploitation de la classe ouvrière par ses derniers. 
    00:18:10:0100:23:25:0000:05:14:24Reprise du monologue de Bachir Touré au sujet du cinéma occidental qui est diffusé sur le continent africain. Extrait 20"00': " Attention mes frères, bientôt, des façonniers habiles prendront le relai des producteurs et réalisateurs d'aujourd'hui et au lieu que les films nous viennent comme dans le passé de Hollywood, Rome, Londres, Paris, bientôt de Johannesbourg, au sud de l'Afrique, bastion de la ségrégation. Bientôt ces films là seront fait sur place par nos propres frères qui se feront les prête-nom dociles et obéissants des mêmes sociétés étrangères pour nous endormir à nouveau. C'est contre ce danger qu'il faut réagir, et le seul moyen d'en sortir c'est la nationalisation des salles de cinéma et des circuits de distribution. " Séquence où toutes les affiches de cinéma sont arrachées et déchiquetées. Puis titre du film et son générique 
    00:23:25:0100:26:20:0000:02:54:24Texte récité par Med Hondo sur les souffrances due à la colonisation avec en illustration des images documentaire de travailleurs africains et fictionnelles de colons et généraux africains.  
    00:26:20:0100:37:00:0000:10:39:24Début de la partie fictionnelle du film. Des politiques blancs et français discutent de leur stratégie pour maintenir le néo-colonialisme et les intérêts impérialistes français en Afrique Noire.  
    00:37:00:0100:47:00:0000:09:59:24Divers saynètes dans un pays du Maghreb non renseigné : la répression des oppositions politiques et la torture des opposants, l'omniprésence de la corruption et de l'administration, les trafics de passeports.  
    00:47:00:0100:56:30:0000:09:29:24Divers plans de travailleurs dans Paris (éboueurs, ouvriers à l'entrée des usines) Témoignage de Sidna : Travailleur arrivé en France en 1962, il raconte son parcours aux usines Renault, des conditions désastreuses dans lesquel il a travaillé et du racisme qu'il a subit au travail. Enchainement de portraits pleins cadres de travailleurs et des foyers vétustes et insalubres dans lesquels ils vivent avec en fond sonore la chanson de Catherine Le forestier "Mes Voisins" (extrait à 54"45') : "Ils ont fait de ces hommes, vos grands-pères et les miens, des balayeurs et des fantassins, car si le pain est cher, leurs vies ne coûtent rien, à deux pas de chez moi, allez voir mes voisins" 
    00:56:30:0101:01:44:0000:05:13:24Séquence animée représentant divers présidents Georges Pompidou, Ronald Reagan, des présidents et généraux africains avec en fonds sonore des hymnes nationaux comme symbole du néo-colonialisme multinational  
    01:01:44:0101:17:00:0000:15:15:24Séquence fictionnelle durant laquelle un homme blanc de classe moyenne est initié à la dialectique de la révolution par une révolutionnaire africain en prenant un apéritif. Extrait : " Vous pourriez chercher à comprendre pourquoi vous en avez ras-le-bol, pourquoi vous êtes exploité. Je n'ai pas de solution toute faite, seulement vous et moi et tout le monde nous pourrions en chercher une en nous mettant ensemble. C'est peut-être le socialisme, je ne sais pas moi ..." 
    01:17:00:0101:21:20:0000:04:19:24Séquence documentaire où des travailleurs africains se regroupent et organisent une grève entrecoupé d'images de camions de police sur les boulevards parisiens.  
    01:21:20:0101:30:05:0000:08:44:24Séquence qui aborde la prostitution des femmes, le racisme que subit les couples mixtes, le harcèlement et violences policières.  
    01:30:05:0101:35:00:0000:04:54:24Des hommes travaillent sur des chantiers, dans les usines. Ces plans sont entrecoupés par des inserts sur des affiches représentants des martyres : Malika huit ans, enfant tabassée à mort par la police, MIchel Labroche, vingt-neuf ans, employé à la S.N.C.F., marié et père d'une fillette âgée de six ans, tué par un militaire de carrière alors qu'il montait la garde avec trois de ses camarades devant un panneau d'affichage électoral , Mohammed Diab, assassiné en novembre 1972 au commissariat de Versailles par le brigadier René Marquet, Outel Sono, docteur Outel Bono, figure emblématique de l’intelligentsia progressiste et communiste tchadienne assassiné en 1973 en France, Suk Kim Huot, vingt-quatre ans, tué lors des violentes bagarres qui ont opposé des étudiants cambodgiens soutenant le régime de Phnom-Penh à des partisans du prince Sihanouk, à la Cité universitaire de Paris.. Sont évoqués Ben Barka, Amilcar Cabral ou encore Thomas Sankara. Des hommes et femme africains discutent de la situation des différents ouvriers en Afrique.  
    01:35:00:0101:41:00:0000:05:59:24Monologue final. Poème de Kane Amadou, déclamé regard caméra. Dernières phrases du poème: " Mes amis, mes frères, l'Afrique nous appelle. Je n'ai plus froid ni aux yeux ni au coeur, mes mains ne tremblent plus, je marche et il n'y a que nous pour nous battre pour nous".  
  • Colonialisme - Immigration - Lutte - Lutte Ouvrière - Racisme
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