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PROPOS D'UNE IMAGE COLLECTIVE
    • Genre
    • Documentaire
    • Année
    • 1976
    • Coloration
    • Couleur
    • Son
    • Sonore
    • Durée
    • 00:27:00
    • Réalisateur
    • Jean-François RAJAU
    • Format original
    • Film super 8
  • En septembre 1976, la Maison de la Culture de Grenoble invite l'artiste Ernest Pignon-Ernest à animer un stage de sérigraphie avec des travailleurs de l'industrie de la région. Ce film retrace l'élaboration de cette œuvre collective sur le thème du corps meurtri par le travail, et montre sa diffusion - éphémère - sur les murs de la ville et des usines des environs.

    Le commentaire rappelle en off certaines œuvres crées précédemment par Ernest Pignon-Ernest. Il s'agissait à chaque fois d'affiches sérigraphiées représentant des corps humains grandeur nature, placardées dans les rues des villes de France. Tour d'horizon des différentes déclinaisons de cette œuvre : la Commune de Paris, les accidents du travail, les immigrés, Maiakovski, l'Apartheid...

    En 1976, la Maison de la culture de Grenoble invite Ernest Pignon-Ernest à animer pendant quinze jours un atelier. "L’atelier comprend l'apprentissage de la sérigraphie et une réflexion collective sur la production d'une image, de sa conception à sa diffusion." précise le commentaire.
    Grenoble est une ville profondément industrielle, comme en témoignent les images du début et leurs cheminées d'usines crachant de la fumée. Ce n'est donc pas par hasard si le thème retenu par les participants au stage, qui travaillent dans ces mêmes usines, est les nuisances liées au travail (bruit, accidents, cadences...) L'affiche produite à l'issue de l'atelier montrera donc un homme dont le corps subit plusieurs altérations (organes atrophiés, tête éclatée par le bruit, chronomètres mitrailleurs).

    Le film montre la fabrication de l'écran de sérigraphie puis l'impression des affiches, tandis qu'une longue séquence finale, au son de chansons revendicatives, montre ces affiches placardées sur les murs et sur les grilles des sites industriels de la ville - façon de rendre visible à l'extérieur la souffrance qui se cache dans ces lieux. "Les affiches réalisées avaient été placardées durant la nuit sur les murs de plusieurs usines de Grenoble, Echirolles, Pont de Claix. Elles n'y sont d'ailleurs pas restées longtemps." (courrier de J-F.Rajau, décembre 2015)

    Ce film amateur a été réalisé collectivement par les travailleurs CGT participant au stage. Les prises de vue et le montage ont été effectués par Jean-François Rajau, qui a coordonné le film avec Marie-Madeleine Rajau (alors militante CGT chez Renault-Grenoble).

    Mots clés : éducation populaire, sérigraphie, souffrance au travail, accidents du travail

    Lieu de consultation : Ciné-Archives
  • tc intc outduréedescriptionmots clés
    00:00:00:0000:01:07:0000:01:07:00Vues sur des usines et centrales hydroélectriques sur l'Isère. 
    00:01:07:0100:02:45:0000:01:37:24Banc-titre sur des photos d'oeuvres réalisées par l'artiste, dans différentes villes : Calais, Le Havre, Tours, Paris, Nice... 
    00:02:45:0100:06:39:0000:03:53:24Résidence de 15 jours à la Maison de la Culture de Grenoble, avec un atelier ouvert aux travailleurs. "L’atelier comprend l'apprentissage de la sérigraphie et une réflexion collective sur la production d'une image, de sa conception à sa diffusion." Vues sur les brouillons accrochés au mur. Le choix du thème a été dicté par les préoccupations des travailleurs : les nuisances liées au travail (bruit, accidents, cadences...), racontés en voix off par des comédiens amateurs. Le dessin montrera donc un homme dont le corps subit plusieurs altérations (organes atrophiés, tête éclatée par le bruit, chronomètres mitrailleurs). Un comédien a posé pour le dessin. Plan sur les images préparatoires puis le dessin définitif qui servira de matrice. 
    00:06:39:0100:09:18:0000:02:38:24Les membres de l'atelier au travail avec Pignon-Ernest : on procède à des retouches de la matrice à l'encre de chine avant l'exposition à la lumière sur l'écran à sérigraphie. On prépare les différents calques destinés à être superposés par dessus le corps de l'homme. 
    00:09:18:0100:12:11:0000:02:52:24L'insolation de l'écran. Les membres de l'atelier préparent les spots qui serviront à fixer l'image sur l'écran. 
    00:12:11:0100:13:42:0000:01:30:24Après l'insolation, l'écran est désormais porteur d'une image en négatif, à travers laquelle passera l'encre. C'est cette matrice qui servira à produire toutes les affiches. Ernest Pignon-Ernest rince au jet l'écran. 
    00:13:42:0100:16:36:0000:02:53:24La phase de l'impression. Maintenant que le cadre est prêt, on le sèche soigneusement, on colmate les bords et on prépare l'encre des affiches. Avec une grande racle, l'encre est étalée sur l'écran et passe à travers le pochoir pour imprimer le motif en positif. Les affiches sont mises à sécher sur des cordes à linge.  
    00:16:36:0100:18:34:0000:01:57:24Les affiches sont étendues par terre ou au mur ; elles sont recouvertes de motifs figurant les différentes nuisances liées au travail (bruit, maladie, fatigue...) 
    00:18:34:0100:26:00:0000:07:25:24Les affiches sont roulées, prêtes à être collées dans les rues, à proximité de sites industriels qui cachent derrière leurs murs ces nuisances. D'autres sont collées aux abords de l'hôpital. En off, la chanson Au travail à la chaîne, sur un air traditionnel italien, puis Pourquoi ces yeux et Nous sommes tous cous. La dernière chanson est une adaptation française de Bandiera rossa. 
  • Affiche - Condition de travail - Dessin (art) - Grenoble (38) - Métier artistique - Thésaurus - Usine (bâtiment)