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CHANGER DE CAP
    • Genre
    • Documentaire
    • Année
    • 1972
    • Coloration
    • Noir & Blanc
    • Son
    • Sonore
    • Durée
    • 00:32:00
    • Réalisateur
    • Philippe LAIK
    • Format original
    • Film 16 mm
  • Philippe a 16 ans et il se promène sur les quais de la Seine à Paris ; il avait 3 ans en 1958 lorsque « les généraux d'Alger ont porté au pouvoir le nouveau pouvoir ». Quel bilan 13 ans après ? Qu'en est-il de la « Belle arrivée » promise ? Sur des images du monde du travail, le problème est posé : « c'est vrai que la France est riche » « mais cette richesse est-ce que c'est vous qui en profitez ? ». Le règne des grands monopoles capitalistes est ensuite dénoncé ; leur but est « d'accumuler un profit maximum » au détriment du plus grand nombre. Dans une cité de banlieue, une jeune mère se promène avec son landau. Sa vie quotidienne est difficile à cause de l'augmentation des prix. Puis c'est une succession d'interventions : des travailleurs, qu'ils soient ouvrier, chercheur, vigneron ou enseignant insistent sur l'aggravation de leurs conditions professionnelles et leurs incertitudes face au lendemain à cause du chômage. Roussel-Uclaf (entreprise pharmaceutique), Wendel-Sidélor (sidérurgie) sont pris à titre d'exemples pour illustrer le règne de la loi du profit. La position de l'État est âprement critiquée ; au service des monopoles, « l'État aide les plus puissants à avaler les plus faibles ». Finalement Philippe « découvre un monde à l'envers » parce que « la société française connaît une crise profonde ». Face à tous ces affres, il y a « ces hommes et ces femmes qui se réunissent pour discuter librement, entre travailleurs, ce sont les communistes ». Ceux-ci veulent changer le système, c'est-à-dire « changer de cap ». C'est le titre du programme de propositions politiques du PCF. Son contenu est exposé par différents intervenants qui en rappellent les principaux axes au plan social, économique et politique. Une « pratique réelle » de la démocratie est nécessaire ; pour ce faire, les orientations économiques doivent être radicalement modifiées ; l'État doit se dégager des trusts et les nationaliser. Dans le monde du travail, le pouvoir de décision doit être rendu aux travailleurs et leurs conditions de travail sont à améliorer. C'est « un monde différent » qui sera construit. Dans la fin du film, on retrouve Philippe qui se promène dans les rues de Paris ; il évoque la question de la jeunesse et du service militaire. Une femme rêve de parité et de la fin de la discrimination sexuelle. Le film s'achève sur un appel au changement de société et à la participation de tous pour réaliser cet objectif.

    « Changer de cap » est le titre du programme du PCF qui va servir de base à la négociation des accords en vue du Programme Commun de gouvernement de la gauche qui est signé en 1972 entre le PCF et le PS. Il illustre les volontés de changement du PCF et surtout d'ouverture.

    Le film Changer de cap a une fonction didactique évidente ; il présente en images les grandes lignes du programme politique du PCF. Structuré en deux temps, il commence par dresser le constat d'une société française en crise pour ensuite proposer les solutions préconisées par les communistes. Le film est réalisé par Canal 10, structure qui regroupe les cinéastes militants du PCF, qui prend, très brièvement, la suite de Dynadia avant la création de la société Unicité en 1971.

    Production : Canal 10
    Réalisation : Philippe Laik
    Image : Gérard Azavedo
    Son : Alix Comte
    Montage : Michèle Gard
    Lieux : Paris, Quais de Seine, Boulogne-Billancourt, Romainville, Ile Seguin, Palais de justice (Paris), Assemblée Nationale, place du Trocadéro
    Entreprises : Roussel-Uclaf (Romainville), Renault (Boulogne), Dassault (Saint Cloud), Wendel-Sidélor
    Cartons : « décembre 1971 » / « alors, pas de démocratie ? » / « et la concentration ? » / « gaspillages » / « chômage » / « spéculation » / « scandales » / « les communistes proposent » / « Changer de cap » / « démocratie » / « une réelle pratique de la démocratie » / « dégager l'État des monopoles » / « participation de tous au profit de chacun » / « rendre au pays ses richesses » / « ...la mauvaise conscience d'une société » / « cette société que nous proposons de changer » / « ce programme vous concerne, il ne se réalisera pas sans vous » / « il faut en débattre » / « vous avez des questions ? Nous voulons y répondre »

    MOTS CLÉ :
    France, Paris, Boulogne, Saint Cloud, Romainville, Ile Seguin
    Travailleur, ouvrier, chercheur, vigneron, enseignant
    Femme, jeune
    PCF, communiste, militant, réunion, programme
    Pharmaceutique, sidérurgie, aéronautique, automobile, agriculture (viticulteur)

    NOTE :
    Un OS de Renault / un médecin / un chercheur / un paysan / une étudiante / un ingénieur de Renault / des techniciens de Roussel-Uclaf / Charles LEDERMAN / Jacqueline CHONAVEL, député-maire de BAGNOLET / Jack RALITE / Francette LAZARD / un ouvrier métallurgiste / un lycéen / trois femmes.

    EXTRAITS :
    « Nous ferons en sorte que tout ce qui peut toucher à ce qui est une discrimination disparaisse et c'est pour cela qu'il y a une législation (dans le programme) qui malheureusement n'existe pas dans notre pays concernant le racisme et une forme particulière du racisme: l'antisémitisme. [LEDERMAN]
    Philippe a aujourd'hui 16 ans. En 1956, lorsque les généraux d'Alger ont porté au pouvoir le nouveau régime, Philippe avait 3 ans. Ah ! je ne plains pas notre jeunesse, disait en ce temps-là le chef de l'État ! et de nous promettre une belle arrivée. La belle arrivée nous y voici...13 ans plus tard...Les monopoles, afin d'accumuler un profit maximum vous imposent la journée de travail la plus longue d'Europe. Ils s'opposent de toutes leurs forces à vos revendications de salaires, six millions sept cent cinquante mille salariés gagnent moins de mille francs par mois. Ils vous entassent, loin de votre travail, là où le sol coûte moins cher...C'est le gouvernement qui a imposé une lourde taxe, la T.V.A. sur les produits de large consommation populaire. Les journaux du gouvernement s'émerveillent: le niveau de vie de cette mère de famille a augmenté ! Qu'est-ce que cela veut dire ? qu'elle possède un réfrigérateur, une machine à laver ? une télévision ? et que ses grands-parents n'en avaient pas ? A ce compte-là, il faudrait s'émerveiller qu'elle ait l'électricité. Il n'y a que les patrons pour s'étonner que les travailleurs bénéficient eux aussi, pour une part, du progrès scientifique et technique...Les monopoles ont intérêt à ce que l'Éducation Nationale se décompose. Un travailleur n'a besoin de connaître que son métier. S'il accédait pleinement à la culture, supporterait-il longtemps de rester rivé à son poste de travail ?...Sur mille enfants, issus de familles ouvrières, trente quatre accèdent à l'enseignement supérieur. La proportion est de cinq cent soixante dix pour cent dont les parents appartiennent aux professions libérales ou aux cadres supérieurs...Regardez ce qui se passe chez Wendel-Sidélor. Cet énorme monopole multinational vient d'annoncer le licenciement de 12.000 ouvriers de la sidérurgie lorraine. Et pourtant, les affaires de Wendel se portent bien. De 1966 à 1970, leur profit brut a été multiplié par quatre et demi. Ils prétendent liquider en Lorraine parce que leurs profits n'y sont pas encore assez élevés. Ils achètent des mines dans la Ruhr, des usines en Sarre. Et l'État, que fait-il ? Et bien, il finance les monopoles. Au total, depuis 1966, c'est à 7 milliards, au moins, de francs nouveaux qu'on évalue le montant minimum des sommes que les monopoles de la sidérurgie ont pu collecter grâce à l'État...L'Assemblée Nationale, après tout, c'est vous qui l'avez élue ! Refaisons les comptes: il faut en moyenne cent trente quatre mille quatre cents voix pour élire un député communiste. Il n'en faut que vingt six mille neuf cents, soit cinq fois moins, pour élire un député UDR...Cela vous paraît normal, à vous, que les monopoles pharmaceutiques gagnent des milliards sur votre santé? »


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